Grèce : reprise des discussions avec la troïka pour surmonter les divergences

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éenne Klaus Mazuch arrive au ministère grec des Finances à Athènes, le 11 décembre 2013 (Photo : Aris Messinis)

[11/12/2013 14:22:29] Athènes (AFP) Le gouvernement grec et les responsables de la troïka des créanciers internationaux ont ouvert mercredi un nouveau round de négociations à Athènes en vue de surmonter leurs divergences et de débloquer une nouvelle tranche de prêts au pays.

Les chefs de mission de l’UE, de la BCE et du FMI, Matthias Morse, Klaus Mazuch et Poul Thomsen, sont arrivés au ministère des Finances vers 15h30 GMT, a constaté un photographe de l’AFP.

La troïka doit également s’entretenir en fin après-midi avec le ministre du Développement Costis Hadzidakis et rencontrer d’autres ministres chargés d’appliquer les réformes réclamées par les bailleurs de fonds du pays.

L’arrivée de la troïka a coïncidé avec une grève de 24 heures des médecins hospitaliers qui ont manifesté devant le ministère de la Santé, contre la fusion des hôpitaux. De leur côté, les médecins des centres de santé de la sécurité sociale (EOPYY) ont annoncé la poursuite jusqu’au 19 décembre de leur grève entamée fin novembre contre la restructuration de ces établissements.

Les principaux points de discorde entre Athènes et la troïka portent sur le montant du trou budgétaire de la Grèce pour 2014 et les mesures à prendre pour y faire face, la levée du moratoire sur les saisies immobilières, un changement dans les règles de licenciement collectif, la poursuite du plan de restructuration de la fonction publique, l’assainissement de l’industrie de défense EAS, lourdement endettée.

La reprise des pourparlers intervient après un coup de froid entre le gouvernement et la troïka: des annonces contradictoires, ces derniers jours, sur la date du retour des créanciers à Athènes ont été interprétées comme une pression sur la Grèce pour faire avancer ses réformes.

Entamé en septembre et déjà suspendu trois fois, l’audit des réformes menées par la Grèce vise à permettre le déblocage d’une tranche de prêts d’un milliard d’euros dans le cadre du second programme d’assistance au pays.

Le ministre des Finances Yannis Stournaras a déclaré lundi, à l’issue de la réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, que le trio des créanciers allait rester au moins une semaine à Athènes avant de partir pour les fêtes d’année et de revenir début janvier, si la poursuite des discussions l’exigeait.