Le budget d’austérité, prévu pour l’année 2014, impactera la classe moyenne. C’est ce qu’a relevé Lotfi Ben Aissa, membre du bureau exécutif du Pôle démocratique moderniste (PDM).
Au cours d’une conférence de presse organisée, samedi 23 novembre à Tunis, par le PDM sur le projet de la loi de finances pour l’année 2014, BEN AIssa a ajouté que le budget de 2014 se caractérise par un manque de clarté et l’absence d’une planification claire dans sa formulation.
Il a relevé que le gouvernement actuel continue à suivre la même démarche financière, adoptée pendant deux décennies laquelle met l’accent sur la préservation des équilibres généraux, et ce au détriment des régions et catégories sociales à faible revenu.
Ben Aissa a expliqué que, selon le projet de la loi de finances pour l’exercice 2014, le volume du budget pour l’année prochaine augmentera de 2,3% en comparaisonn avec le budget de 2013, qui avait également connu une hausse de 18% par rapport à 2012.
Il a souligné, dans le même cadre, que la première mesure décidée par le gouvernement provisoire dans l’élaboration du projet de la loi de finances 2014, consiste en le gel des salaires et des recrutements dans la fonction publique dans une conjoncture marquée par une hausse rapide des prix. Ben Aissa a indiqué que le volume des salaires, croîtra, selon les prévisions du nouveau projet de la loi de finances, de 7,9% en comparaison avec 2013 au cours de laquelle une hausse de 13% du volume des salaires a été enregistrée par rapport à 2012.
Ce taux reste important «si le gouvernement adopte une politique d’austérité», a indiqué le responsable, ajoutant que les impacts des recrutements réalisés en 2013 dans la fonction publique seront palpables au cours de l’année 2014.
«Le gouvernement a entamé un processus de désintégration méthodologique du système de subvention des hydrocarbures, de l’électricité, du gaz et des produits de base», a affirmé M. Ben Aissa, estimant que cette approche «affaiblira davantage le pouvoir d’achat du citoyen».
Il a par ailleurs prévu une régression de 22% de la croissance du volume de subvention en 2014, par rapport à l’année 2013. A rappeler que ce taux a atteint 2% en 2013 par rapport à 2012.
Le dirigeant au sein du parti El Qotb a dans le même cadre estimé « qu’à l’avenir on ne pourra plus compter sur le budget de l’Etat, notamment, en ce qui concerne les dépenses, eu égard à la faiblesse des ressources ».
Il a indiqué que le projet de loi de finances 2014, évoque une hausse de 30,7% des ressources fiscales par rapport à 2013 (12% par rapport à 2012).
Le Pole Démocratique Moderniste (PDM), créé en 2011, est une coalition politique de gauche composée de 11 partis, de personnalités indépendantes et de représentants de la société civile. Le PDM a rejoint le Front Populaire et le Front de Salut National (FSN) en juin 2013.
WMC/TAP
