Hommes&Affaires : Moncef Barouni met le cap sur Oman


barouni-2154er.jpgAprès
une carrière de 41 an en tant qu’avocat, le co-fondateur d’Avocats Conseils
Réunis s’apprête à tourner une page de cette longue carrière pour ouvrir une
autre hors et loin de la Tunisie puisqu’il va être recruté par le gouvernement
d’Oman comme conseiller juridique.

Récemment, maître Moncef Barouni s’est rendu discrètement à plusieurs reprises à
Oman. Pas pour une mission, mais pour reconnaissance du terrain…en vue d’une
–plus que probable- installation dans ce pays. Car le co-fondateur d’Avocats
Conseils Réunis (ACR), le premier cabinet collectif d’avocats à voir le jour en
Tunisie, et l’initiateur de la Tunisian American Chamber of Commerce (TACC) et
de la Tunisian American Friendship Association (TAFA), une nouvelle aventure se
profile à l’horizon.

Un nouveau virage professionnel à 65 ans? Ce qui en découragerait plus d’un a
l’effet inverse sur Moncef Barouni. Car l’avocat, né en 1948 et qui a au
compteur 41 ans d’exercice de ce métier, s’apprête à tourner une page de cette
longue carrière pour ouvrir une autre hors et loin de la Tunisie. En effet, il
va être recruté par le gouvernement d’Oman comme conseiller juridique.

Le partenaire-fondateur au sein d’Avocats Conseils Réunis (ACR) va conseiller
les autorités d’Oman, en particulier sur la modernisation de la législation du
pays et le volet juridique des grands projets dans lesquels le pays est engagé
dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont il est membre. Avant
de partir s’installer à Oman, Moncef Barouni, ancien président de la Jeune
Chambre Internationale en 1986, va liquider ses parts au sein d’ACR.

A noter au passage que sultanat d’Oman a alloué un budget de 78 milliards de
dollars à un plan quinquennal (2011-2015) d’investissement dans les
infrastructures.

Moncef Barouni apportera à son futur nouvel employeur une vaste connaissance et
pratique du droit et une toute aussi grande expérience de la scène
internationale acquise au fil des différentes étapes d’une carrière très riche
qui a largement débordé le terrain juridique.

En tant que fondateur de la TACC et de la TAFA, qu’il a présidées respectivement
jusqu’en 2007 et en 2013, Moncef Barouni a pu au fil des ans bâtir un vaste
réseau de relations en Amérique du Nord en général et aux Etats-Unis en
particulier.

Avant cela, le patron d’ACR a réussi à devenir, en 1986, le deuxième africain
–après le Camerounais Roland Kwemain- à présider la Jeune Chambre
Internationale, une structure fort influente car regroupant plus de 200.000
jeunes professionnels et entrepreneurs d’une centaine de pays.

Rappelons que Moncef Barouni n’est pas le premier Tunisien à être recruté par le
gouvernement d’Oman. Ce pays a pris l’habitude, depuis 1974, de faire appel à
des compétences tunisiennes pointues, y compris pour les besoins de son secteur
public, de l’administration et du gouvernement. En cette année-là, Oman avait
engagé le diplomate Hassen Fodha comme conseiller diplomatique, promu ensuite
ambassadeur auprès de l’ONUDI à Vienne et des Nations unies à Genève, puis comme
consul général en Suisse. Depuis, cette pratique est devenue une tradition. A
telle enseigne que sur les 2.000 Tunisiens travaillant actuellement dans le
sultanat, près de la moitié sont des cadres exécutifs. Sans nul doute que Moncef
Barouni rendra à son pays d’adoption d’aussi importants et loyaux services qu’un
Hassen Fodha et qu’il y laissera un souvenir aussi impérissable.