Budget : Obama veut la fin des “crises fabriquées de toutes pièces”

78d139ead6a0addeebd016c649940a5c4395d1c1.jpg
ésident américain Barack Obama, le 31 octobre 2013 à Washington (Photo : Saul Loeb)

[02/11/2013 11:58:19] Washington (AFP) Le président américain Barack Obama a appelé à mettre un terme aux “crises fabriquées de toutes pièces et aux blessures infligées à soi-même”, exhortant les élus du Congrès à approuver un nouveau budget fédéral.

Lors de son allocution hebdomadaire à la radio, M. Obama a déclaré que, pour la plupart des gens, ce qui parvient de Washington, n’est “qu’un fatras de bruits diffus très éloignés de leurs préoccupations”.

“Alors aujourd’hui je veux faire taire ce bruit et parler sans détours de ce que nous devrions faire ici et maintenant”, a-t-il déclaré.

“Cela commence par mettre un terme à ce qui a le plus sapé notre économie, ces dernières années, à savoir, ce cycle permanent de crises fabriquées de toutes pièces et ces blessures infligées à soi-même”, a expliqué le président.

Barack Obama a tenu ces propos un peu plus de deux semaines après l’adoption in extremis par le Congrès, sous la pression de l’échéance d’un éventuel défaut de paiement sans précédent de la première économie mondiale, d’un compromis budgétaire et d’un relèvement du plafond de la dette.

Mais le plafond de la dette n’est relevé que jusqu’au 7 février 2014. La loi budgétaire court quant à elle jusqu’au 15 janvier, date à laquelle une nouvelle paralysie de l’Etat se profilera si aucun accord n’est scellé entre les troupes du président de la Chambre, John Boehner, et l’administration démocrate.

Barack Obama a déclaré que le Congrès devrait “adopter un budget qui taille dans les dépenses inutiles et mette fin aux niches fiscales qui n’aident pas à créer des emplois, de manière à libérer les fonds pour les choses dont on sait qu’elles favorisent l’emploi et la croissance”.

Le président a souligné non sans satisfaction que cette semaine “le Trésor a confirmé que depuis que j’exerce ma fonction, les déficits ont été réduits de moitié”.

Les chiffres publiés mercredi à Washington ont de quoi faire pâlir d’envie nombre de pays européens engagés dans des plans d’économies. Le trou des finances publiques américaines s’est réduit de 37,5% en un an, ramenant le déficit public des Etats-Unis de 7,0% à 4,1% du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 10% en 2009.

Cette réduction s’explique par la baisse des dépenses militaires liées au désengagement en Afghanistan, à un recul des dépenses liées à l’indemnisation du chômage et aux coupes budgétaires automatiques qui frappent “plusieurs administrations”, a détaillé le Trésor.

Faute d’accord entre républicains et démocrates, les dépenses de l’Etat fédéral ont été, depuis mars, amputées par des coupes automatiques massives, conçues à l’été 2011 lors d’une précédente crise sur la dette dans le seul but de forcer les deux camps à s’entendre. Mais le compromis n’a jamais été trouvé à temps.

Résultat: les comptes publics ont fait apparaître sur l’exercice fiscal 2013, achevé fin septembre, une décrue des dépenses de 2%, notamment dans les postes de l’armée et de l’éducation, plombant l’investissement public.