Agriculture : Recul de la production des cultures géothermiques à Kébili

Par : TAP

La production de primeurs utilisant les eaux géothermiques à Limagues (au nord de Kébili) a baissé ces derniers temps en raison de certaines difficultés et des réticences des agriculteurs à s’adonner à cette activité.

Le président de l’Association des cultures sous abris-serres de Limagues, Mohamed Rhaimi, a indiqué au correspondant de l’Agence TAP dans la région, que le périmètre de production de primeurs d’une superficie de 36 ha, réparti en 5 petits projets, comprenant 345 serres et employant 65 agriculteurs, connaît une baisse de production.

Les serres réservées à la production de tomates qui étaient au nombre de 105, la saison précédente, ne sont plus qu’une trentaine cette année, a- t-il fait remarquer. Ce recul de la capacité de production s’explique notamment par l’enchérissement du matériel agricole et les coupures répétitives de l’eau d’irrigation, a-t-il expliqué.

Il faut mieux encadrer les agriculteurs et résoudre leurs problèmes afin de les aider à surmonter leurs difficultés, a-t-il ajouté soulignant la nécessité de réfléchir à la création d’un district du centre technique des cultures géothermiques à Kébili qui serait une structure susceptible de consolider ce secteur.

Pour sa part, le chef service du département des cultures géothermiques relevant du commissariat régional au développement agricole de Kébili (CRDA), Ahmed Abed Dayem, a précisé que le rôle de la direction vise essentiellement à favoriser une infrastructure et superviser la formation, le recyclage et l’orientation des agriculteurs. Les agriculteurs sont appelés, en contre partie, à développer leur projet avec la création de Mutuelle qui se chargera de la promotion du secteur et aidera à surmonter les difficultés aussi bien en phase de production que de commercialisation, a t-il encore précisé.

Le manque de ressources financières avec un endettement envers les banques empêchent les agriculteurs d’obtenir des crédits saisonniers pour améliorer leur production, figure parmi les problèmes qui se posent dans se secteur, a souligné le responsable appelant à cette occasion à rééchelonner les dettes des agriculteurs afin d’aider à donner un nouvel élan à ce secteur dans la région.

WMC / TAP