Tourisme : Comment la Tunisie peut-elle convaincre les vacanciers suisses?

Par : TAP

touriste-suisse-01.jpgMoins de 42… touristes et vacanciers suisses sont entrés en Tunisie, au cours des 9 premiers mois de l’année 2013, en baisse de 8,8% par rapport à la même période de 2012, et 41,1% en comparaison avec l’année 2010, a relevé, Ridha Dkhili, responsable des marchés germanophones (Allemagne, Autriche et Suisse) à l’Office national du tourisme tunisien (ONTT).

M. Dkhili, qui intervenait, jeudi 3 octobre à un séminaire organisé par l’Observatoire du Tourisme-info, sur le thème “pour la relance du marché suisse”, a précisé que le recul du nombre des touristes helvétiques n’est pas nouveau.

“Cette tendance à la baisse a commencé en 2000, année durant laquelle les entrées des touristes suisses ont atteint 120.000 pour passer à environ 106.000 entrées en 2008”, a-t-il précisé.

D’après M. Dkhili, la Tunisie est concurrencée, sur le marché suisse, par la Grèce, la Turquie, l’Egypte, le Maroc et la Croatie.

Les professionnels réunis à cette rencontre ont été unanimes pour souligner qu’après la révolution du 17 décembre 2010 -14 janvier 2011, la baisse des entrées touristiques en provenance de la Suisse a continué en raison du climat d’instabilité et aussi de la pollution de l’environnement.

L’ONTT prévoit que d’ici fin 2013, la Tunisie accueillera environ 56 mille 300 vacanciers helvétiques, avec un recul de 5,5% par rapport à 2012.

Ils ont rappelé que les recommandations de vigilance accrue et les “expressions mentionnées sur le site web du département fédéral suisse des Affaires étrangères concernant l’existence d’un risque d’attentats terroristes ont dissuadé les touristes de venir en Tunisie”.

Pour la relance du marché suisse, l’ambassadeur de Suisse à Tunis, Pierre Combernous, présent à cette rencontre, a recommandé aux milieux touristiques tunisiens d’assurer un meilleur rapport qualité-prix et une haute valeur ajoutée du produit.

Il a aussi insisté sur l’impératif de diversifier davantage l’offre touristique en créant d’autres formes d’hébergement, “du fait que les vacances des Suisses sont essentiellement balnéaires, actives et culturelles”.

Il a aussi mis l’accent sur l’impératif de promouvoir le tourisme saharien et de développer “une offre hôtelière économique en utilisant les énergies propres”.

De son côté, Afif Kchok, l’initiateur de l’Observatoire du tourisme a souligné la nécessité de rassurer les touristes suisses à travers le développement de la culture Web, d’autant plus que 44% des Suisses organisent leurs voyages grâce à Internet.

Il a appelé, dans le même contexte, à l’organisation de meeting et de congrès et au lancement de campagnes publicitaires pour promouvoir davantage le tourisme tunisien sur le marché helvétique.

Selon les statistiques de l’ONTT, le taux de départ en vacances des Suisses à l’étranger est estimé à 65,25% en 2011. Par personne, ce taux est de 2,5 voyages par an et par habitant.