La présidente du Brésil revient avec humour sur les réseaux sociaux

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ésidente brésilienne Dilma Roussef le 24 septembre 2013 à New York (Photo : Timothy Clary)

[27/09/2013 21:27:00] Brasilia (AFP) La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a réactivé son compte Twitter abandonné depuis la campagne électorale de 2010, pour annoncer l’ouverture de profils sur Facebook et Instagram et défendre sa gestion face aux critiques de la revue The Economist.

La chef de l’Etat de 65 ans a rencontré vendredi l’humoriste Jeferson Monteiro, 23 ans, auteur de “Dilma Bolada” (Dilma fâchée), un personnage satirique de la présidente très actif sur Twitter.

Pendant la rencontre au siège de la présidence, tous deux ont échangé des messages humoristiques avec leur ordinateur.

“Bonjour ma belle, ma merveilleuse, je t’ai toujours lu mais ne me donne pas le bonjour, donne-moi plutôt des résultats”, a été le premier twit de la présidente dirigé à son double “Dilma fâchée”.

“Je reviens (…) car ma place est ici”, a assuré la présidente qui n’écrivait plus depuis décembre 2010, à la veille de prendre le pouvoir.

A un an de la présidentielle de 2014, Mme Rousseff est décidée à être plus active sur les réseaux sociaux où les jeunes ont convoqué les manifestations massives et historiques de juin pour réclamer la fin de la corruption en politique et l’amélioration des services publics notamment.

“Je lance le compte sur Instagram (…). Nous allons avoir un profil de la présidence sur Facebook”, a écrit Mme Rousseff dont la photo sur Twitter la montre en veste rouge de la couleur de son Parti des Travailleurs (PT, gauche).

Le compte “Dilma fâchée” la présente de façon humoristique comme une femme autoritaire et exigeante qui rappelle à l’ordre ses ministres mais qui s’adresse à elle-même avec des mots tendres de “belle et merveilleuse”.

“On m’a demandé jeudi si @BarackObama s’était mis en colère avec mon discours à l’ONU”, a écrit Monteiro en cherchant une réponse de la présidente.

“Les pays amis ne peuvent vivre dans la méfiance. Il faut une autre attitude des États-Unis envers le Brésil”, a répondu Mme Rousseff, en allusion au cas d’espionnage américain au Brésil que la présidente a critiqué durement dans son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine.

Mme Rousseff a écrit qu’elle était “boladissima” (très fâchée) avec @TheEconomist” dont la dernière couverture titre “Le Brésil s’est-il essoufflé?” sous la photo de la statue du Christ qui surplombe Rio en train de tomber.

En 2009, The Economist avait publié sur sa couverture le même Christ montant comme une fusée sous le titre “Le Brésil décolle”.

“Ils sont mal informés, le dollar s’est stabilisé, l’inflation est contrôlée et nous sommes le seul grand pays avec le plein emploi”, a lancé Mme Rousseff.