Banque d’Angleterre : statu quo monétaire voté à l’unanimité

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à Londres (Photo : Jason Alden)

[18/09/2013 09:33:54] Londres (AFP) Les neuf membres du Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE) ont voté unanimement en septembre en faveur d’un statu quo sur le taux directeur et les rachats d’actifs, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de sa réunion des 3 et 4 septembre, le Comité de politique monétaire (CPM) a décidé de maintenir son taux directeur à 0,50% (niveau exceptionnellement bas auquel il est fixé depuis mars 2009), et de laisser inchangé à 375 milliards de livres (446 milliards d’euros) le montant total de son programme de rachats d’actifs, épuisé depuis novembre.

Le CPM observe “de plus en plus de signes que la reprise économique se renforce”, ce qui a conduit ses membres à estimer “qu’aucune mesure de stimulus supplémentaire n’était nécessaire actuellement”.

Toutefois, les membres du CPM “ont des avis différents sur l’éventuelle nécessité d’un assouplissement monétaire supplémentaire”, précisent les minutes. Ainsi, “si la reprise devait faiblir, les arguments en faveur de rachats d’actifs supplémentaires seraient plus solides.”

Au sujet de sa communication sur la trajectoire future des taux, le CPM insiste dans les minutes sur le fait que le seuil de 7% de chômage n’est “pas un déclencheur mécaniquement lié à un mouvement sur les taux” mais plutôt un “point sensible” pour réévaluer les perspectives d’inflation et de croissance.

A peine plus d’un mois après son arrivée à la tête de la BoE, le Canadien Mark Carney avait en effet fait prendre un virage inédit à l’institution en annonçant que la BoE n’envisagerait pas de relever son principal taux d’intérêt ni de réduire ses injections massives de liquidités tant que le taux de chômage serait supérieur à 7% au Royaume-Uni.

Or, le taux de chômage a légèrement baissé à 7,7% au Royaume-Uni sur la période de trois mois achevée fin juillet, après quatre mois de stabilité à 7,8%.

“Nous continuons de penser que l’économie du Royaume-Uni se renforce et que le taux de chômage diminuera plus rapidement que la Banque d’Angleterre le prédit”, a réagi James Knightley, analyste chez ING, qui prévoit du coup une première remontée des taux “début 2015, plutôt que fin 2016 comme la BoE le suggère.”