Incendie d’un 787 à Londres : l’enquête centrée sur un transmetteur

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Angleterre (Photo : Adrian Dennis)

[16/07/2013 06:34:44] New York (AFP) Les autorités britanniques cherchent à savoir si c’est un transmetteur défectueux qui a entraîné l’incendie à bord d’un long courrier Boeing 787 vendredi à l’aéroport d’Heathrow à Londres, écrit le New York Times lundi.

Citant des sources informées de l’avancée de l’enquête, le quotidien américain note que le transmetteur, destiné à localiser l’avion en cas de crash, est alimenté par une petite batterie lithium-manganèse. Les autorités se penchent également sur la possibilité qu’un autre équipement de l’arrière de l’appareil soit à l’origine du feu, précise le journal.

Honeywell Aerospace, qui fournit le transmetteur et le système de navigation, a indiqué lundi dans un communiqué envoyé à l’AFP qu’il avait dépêché des experts à Heathrow pour aider les enquêteurs, tout en précisant qu’il était “prématuré de spéculer sur les causes” du feu.

“Nos transmetteurs d’urgence sont certifiés par la FAA (l’autorité aérienne américaine) depuis 2005 et sont utilisés sur de nombreux avions. Nous n’avons jamais eu connaissance d’aucun problème sur cette ligne de produits”, affirme Honeywell.

Aucun détail n’était disponible sur le défaut possible du transmetteur.

La batterie du transmetteur est beaucoup plus petite que les batteries lithium-ion destinées à alimenter les 787 au sol et à fournir une alimentation électrique de secours en vol pour les systèmes de navigation.

Du feu et de la fumée sur ces batteries lithium-ion à bord de deux 787 en janvier avaient entraîné une interdiction de vol de plus de trois mois pour la totalité de la flotte mondiale du dernier-né de Boeing, surnommé le Dreamliner. Ces batteries fonctionnent à base d’une réaction chimique avec du cobalt, matière plus volatile que le manganèse.

Le Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB), en charge de l’enquête, a conclu que les batteries lithium-ion n’avaient joué aucun rôle dans le feu survenu à bord du 787 d’Ethiopian Airlines à Heathrow vendredi. L’AAIB n’a pas divulgué d’autres informations et s’est contentée de dire qu’elle pourrait diffuser un rapport intérimaire d’ici quelques jours.