Tunisie : Abassi va défendre corps et ongles le droit syndical dans la Constitution

Par : TAP

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Hassine Abassi, a affirmé jeudi 4 avril que la centrale syndicale n’acceptera pas la restriction des droits économiques et sociaux dans la Constitution. «Les syndicalistes sont très déçus du contenu de l’article relatif au droit syndical dans la dernière mouture du projet de constitution», a-t-il dit.

Abassi, qui présidait l’ouverture du congrès ordinaire de l’Union régionale du travail à Ben Arous, affirme que cet article sera rejeté par l’organisation ouvrière et ne doit pas passer dans la constitution de la Tunisie post-révolution.

Il a appelé les syndicalistes à être vigilants et à défendre le droit à la grève ainsi que l’ensemble des droits économiques et sociaux.

Le secrétaire général de la centrale syndicale a indiqué avoir adressé un message aux membres de l’Assemblée nationale constituante dans lequel il affirme l’attachement aux droits économiques et sociaux. Des concertations seront engagées dans les jours à venir avec les structures syndicales pour envisager la position à prendre au cas où le gouvernement maintiendrait sa position.

Sur les travaux de la commission chargée d’enquêter sur les évènements de la Place Mohamed Ali, Abassi a souligné que l’Union dévoilera son propre rapport, lors d’une conférence de presse samedi prochain.

Concernant le front de rectification du processus syndical, Abassi a réaffirmé la détermination à prendre les mesures juridiques nécessaires contre tous ceux qui parlent au non de l’UGTT. Il désignait «des parties non indépendantes, écartées lors des congrès des syndicats de base».

Il a aussi critiqué «les recrutements hasardeux et illégaux dans la fonction publique ainsi que l’absence totale de contrôle et l’incapacité du gouvernement de faire face à la flambée des prix des produits de base. Le secrétaire général de l’UGTT a exprimé l’attachement à la formation des instances indépendantes de l’information de la magistrature et des élections afin d’entamer, en toute confiance, la deuxième phase de transition démocratique, a-t-il dit.

WMC/TAP