Tunisie : CPR, quittera quiterra pas le gouvernement Jebali

Par : TAP

Le Conseil national extraordinaire du Congrès Pour la République (CPR), réuni jusqu’à tard dans la nuit de samedi à dimanche, a décidé d’accorder un ultimatum d’une semaine “avant de retirer ses ministres du gouvernement actuel” si le document relatif à la performance du gouvernement, convenu par la Troïka, n’est pas signé. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du parti, Mohamed Abbou, lors d’une conférence de presse au terme de la réunion du conseil national extraordinaire.

Il précisera par la suite que “si cette revendication n’est pas réalisée, la décision sera exécutée sans passer de nouveau par le Conseil national du parti”.

En outre, un communiqué du conseil publié à l’issue de cette rencontre souligne que le document en question comprend un ensemble de points ayant notamment trait à la création d’une commission au sein de la présidence du gouvernement composée des partis de la coalition au pouvoir et qui sera chargée des concertations sur les décisions politiques et économiques importantes avant leur validation ainsi que des nominations aux hautes fonctions.

Le document prévoit également l’examen “sérieux et objectif” des dossiers de corruption, le développement des mécanismes de lutte contre la corruption, la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, l’accélération du rythme du développement régional et la non ingérence dans la justice.

Il énonce, en outre, que soient écartés les symboles de l’ancien régime des postes de décision, des cabinets ministériels et que soit opéré un remaniement ministériel dans les délais prévus et en introduisant les changements prévus au niveau des ministères objets des négociations, à savoir les Affaires étrangères et la Justice.

“Après être parvenus à un accord avec le Mouvement Ennahdha, la semaine écoulée, sur un remaniement au ministère des Affaires étrangères, en limitant les négociations au ministère de la justice, Ennadha nous a informé aujourd’hui qu’elle n’estime pas nécessaire d’apporter un changement aux deux ministères”, s’est indigné M. Abbou.

Dans ce sens, il a rappelé la position de son parti qui revendique “la neutralité du ministère de la Justice, le remplacement du ministre des Affaires étrangères et l’écartement de Rafik Abdessalem de tout poste ministériel”. Et d’ajouter qu'”en cas de retrait du CPR de la Troïka, il rejoindra l’opposition et cherchera de nouvelles alliances politiques”, précisant toutefois que “le CPR ne préfère pas quitter la coalition gouvernementale et n’a pas d’intérêts électoraux en vue”.

WMC/TAP