La banque centrale d’Abu Dhabi veut acheter de la dette du Portugal

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érence de presse à Abu Dhabi, le 29 novembre 2011 (Photo : Marwan Naamani)

[30/11/2012 10:21:43] LISBONNE (AFP) La banque centrale d’Abu Dhabi a l’intention d’acheter de la dette publique du Portugal, pays sous assistance internationale censé se financer normalement à partir de l’an prochain, a indiqué le gouverneur Nasser Al Suwaidi dans un entretien paru vendredi.

“Le Portugal a fait des pas vers son redressement. L’Irlande a déjà réussi à surmonter la crise et, maintenant, le deuxième pays à le faire en Europe sera le Portugal. Nous avons donc l’intention d’acheter de la dette publique portugaise”, a déclaré M. Al Suwaidi au quotidien économique portugais Diario Economico.

“J’ai confiance que l’Europe va surmonter la crise financière”, a ajouté le gouverneur, en marge d’une conférence aux Emirats Arabes Unis, estimant en outre que, “comme le Portugal, l’Italie aussi est sur la bonne voie”.

Après la Grèce et l’Irlande, le Portugal a été le troisième pays de la zone euro à demander une aide financière à l’Union européenne et au Fonds monétaire international.

En échange d’un prêt de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011, Lisbonne s’est engagé à mettre en oeuvre un programme de rigueur et de réformes qui doit lui permettre de revenir sur les marchés privés de la dette à moyen et long terme en septembre 2013.

Si le pays peine à réduire ses déficits alors que son économie s’enfonce dans la récession, le Trésor portugais parvient régulièrement à emprunter à court terme.

Témoignant également d’un regain de confiance des investisseurs, les taux d’intérêt de la dette portugaise à deux ans évoluaient sous la barre des 4% sur le marché secondaire, où s’échangent les titres déjà émis.

Par ailleurs, plusieurs grandes entreprises portugaises sont parvenues ces derniers mois à emprunter sur les marchés, auxquels elles n’avaient plus accès depuis le début de la crise de dette.

Mardi, la banque publique Caixa geral de depositos a émis des obligations à trois ans pour un montant de 500 millions d’euros, une première pour une institution détenue par l’Etat portugais depuis près de trois ans.