Etats-Unis : réunie à Washington, la Fed doit confirmer son soutien à la reprise

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ésident de la Fed, Ben Bernanke, le 13 septembre 2012 à Washington DC (Photo : Jewel Samad)

[24/10/2012 14:00:25] WASHINGTON (AFP) La banque centrale des Etats-Unis (Fed), réunie mercredi à Washington, devrait confirmer le cap de sa politique monétaire, un peu plus d’un mois après avoir décidé d’augmenter la perfusion financière sous laquelle elle maintient l’économie américaine.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devait publier vers 14h15 à Washington (18h15 GMT) un communiqué rendant compte de ses décisions après deux jours de réunion au siège de la Réserve fédérale.

Ce texte devrait confirmer que la banque centrale compte bien continuer d’acheter sur les marchés des titres adossés à des créances immobilières à hauteur de 40 milliards de dollars par mois tant que la perspective du marché du travail ne s’améliore pas “nettement”, ainsi qu’elle l’avait annoncé le 13 septembre.

Les sommes ainsi injectées dans le circuit financier s’ajoutent aux 2.300 milliards de dollars que la Fed y avait introduits jusqu’à cette date depuis les derniers mois de 2008.

La Fed doit également annoncer le maintien de la marge de fluctuation (0 à 0,25%) qu’elle assigne à son taux directeur et devrait renouveler sa promesse de maintenir celui-ci à un niveau “exceptionnellement bas” jusque mi-2015 au moins si nécessaire. Le FOMC a ajouté cette précision le 13 septembre. Jusque-là, sa promesse courrait jusqu’à fin 2014.

Elle confirmera aussi son programme devant courir jusqu’à la fin décembre par lequel elle augmente la maturité moyenne de son portefeuille (c’est-à-dire le temps qui reste à courir jusqu’à l’échéance des actifs financiers qu’elle détient), ainsi que ses dispositions visant à réinvestir en obligations d’Etat l’argent qui lui est remboursé lorsque les divers titres qu’elle détient arrivent à échéance.

Toutes ces mesures ont pour but de peser au maximum sur le niveau des taux, du plus court au plus long terme, afin de favoriser l’investissement et la consommation pour soutenir la reprise.

Jim O’Sullivan, économiste du cabinet HFE, explique que la Fed “n’a aucun besoin de prendre de grandes décisions après les changements majeurs” de politique monétaire qu’elle a décidés en septembre.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a indiqué le 14 octobre que la baisse du taux de chômage officiel américain annoncée au début du mois n’était pas de nature à modifier le cap suivi par la Réserve fédérale, d’autant que l’inflation reste inférieure à l’objectif de hausse des prix de la Fed (2,0% sur un an à moyen terme).

Le taux de chômage officiel américain est tombé en septembre à 7,8%, son niveau le plus faible depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche.

Les chiffres du gouvernement montrent cependant que l’essentiel de la baisse du chômage enregistré depuis le pic de 10,0% atteint en octobre 2009 découle de la non-comptabilisation de millions de chômeurs, souvent découragés.

D’autre part, si la reprise du marché du logement apparaît désormais bien engagée sur la voie de la viabilité, l’économie américaine a continué de ne croître que très lentement depuis la dernière réunion du FOMC.

Les économistes de Barclays Capital estiment que le communiqué final du FOMC devrait être quasi identique à celui de septembre. Ils prévoient néanmoins que le Comité “décrive l’activité économique de manière très légèrement plus favorable, étant donnée l’amélioration de la croissance de l’emploi et la stabilisation” d’un certain nombre de données économiques.