Grèce : Angela Merkel attendue à Athènes pour soutenir le gouvernement Samaras

photo_1349757746561-1-1.jpg
à Athènes contre la visite de la chancelière allemande Angela Merkel, le 8 octobre 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[09/10/2012 04:47:58] ATHENES (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel arrive mardi à Athènes pour prêter soutien au gouvernement conservateur d’Antonis Samaras qui tente d’imposer un nouveau train d’austérité au nom du maintien du pays dans l’euro, après trois ans de crise en cascade qui ont éreinté le pays.

Alors que des manifestations anti-austérité sont attendues dans l’après-midi, le centre de la capitale grecque a été bouclé sous haute sécurité et restera coupé à toute circulation entre 09H00 locales (06H00 GMT) et 22H00 (19H00 GMT).

Quelque 6.500 policiers et membres des forces anti-émeute sont sur le pied de guerre pour tenter d’éviter tout dérapage, dans une ville où les manifestations qui s’enchainent depuis trois ans deviennent de plus en plus violentes.

photo_1349757810732-1-1.jpg
à Athènes contre la visite de la chancelière allemande Angela Merkel, le 8 octobre 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki)

La visite de Mme Merkel, la première depuis le début de la crise, prend une allure archi-symbolique, la chancelière étant tenue par l’homme de la rue grec comme personnellement responsable de la baisse de son niveau de vie pour son intransigeance à vouloir d’abord assainir les comptes du pays, au risque de l’étouffer avant de l’avoir guéri.

Dans une interview à la presse allemande la semaine dernière, M. Samaras a tiré la sonnette d’alarme sur l’état du pays, où le taux de chômage est de 24% et où l’actualité est dominée par les scandales de corruption et les suicides, alors que les entreprises ferment par dizaines chaque jour.

La Grèce comparée à la République de Weimar

Il plaide pour un allongement de la durée nécessaire (quatre ans au lieu de deux) pour appliquer un paquet de 13,5 milliards d’euros d’économie demandé par les créanciers du pays et pas encore voté au parlement, censé permettre la poursuite du maintien de l’aide financière de l’UE, de la BCE et du FMI.

photo_1349757876778-1-1.jpg
à Athènes contre la visite de la chancelière allemande Angela Merkel, le 8 octobre 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki)

Le chef de l’opposition Alexis Tsipras, dirigeant du parti de gauche radicale Syriza a fustigé le soutien accordé par Mme Merkel à un gouvernement de coalition qui “s’écroule”. “Ce qui arrive dans notre pays est sans précédent et criminel” a dit M. Tsipras, selon lequel les programmes d’austérité en cours “mènent à l’effondrement social”.

Qu’apportera Mme Merkel dans sa besace pour soulager les Grecs?

Certains disent juste des mots, certains attendent des mesures de soutien industriel pour soutenir l’emploi, d’autres enfin espèrent surtout qu’elle va s’entendre enfin avec le FMI et la BCE, les deux autres créanciers internationaux du pays, qui se repassent la patate chaude pour éviter d’endosser des pertes sur la dette grecque.