La Grèce “à la limite” de ce qu’elle peut demander au peuple, dit le Premier ministre

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à Paris (Photo : Eric Piermont)

[05/10/2012 10:02:31] BERLIN (AFP) La Grèce est “à la limite” de ce qu’elle peut demander à son peuple, a affirmé le Premier ministre grec Antonis Samaras, dans un entretien au quotidien allemand Handelsblatt de vendredi.

La Grèce “se trouve à la limite de ce que nous pouvons demander à notre peuple”, affirme M. Samaras pour qui la “cohésion de la société” grecque est “mise en danger par la montée du chômage comme c’était le cas de l’Allemagne à la fin de la République de Weimar”, régime dont la faillite a entraîné l’accession d’Hitler au pouvoir.

“Les gens en sont au point où ils disent: nous sommes prêts à des sacrifices mais nous voulons enfin voir une lumière au bout du tunnel. Sinon tout est inutile”, a-t-il ajouté.

Selon lui, la Grèce peut tenir “jusqu’à la fin novembre” sans nouvelle aide, “après les caisses sont vides”, souligne-t-il. La Grèce souhaite obtenir au plus vite le versement d’une tranche de prêt de 31,5 milliards d’euros au titre de l’assistance financière internationale de 130 milliards d’euros qui lui a été accordée l’hiver dernier.

“Ce dont nous avons besoin, c’est de temps pour consolider nos finances mais pas nécessairement d’une nouvelle aide”, a-t-il estimé.

“La société dans son ensemble est menacée par les populistes de l’extrême gauche et par quelque chose que l’on n’avait jamais connu dans notre pays jusqu’ici: la montée d’une extrême droite, on pourrait également dire, des fascistes, un parti néo-nazi”, souligne le chef du gouvernement grec.

“Si nous échouons, ce qui nous attend, c’est le chaos”, insiste-t-il, estimant que ses concitoyens “savent que ce gouvernement est la dernière chance de la Grèce”.

“Nous devons serrer les dents”, affirme encore M. Samaras, dont le gouvernement vient tout juste de présenter un ensemble de mesures d’austérité et de réformes structurelles.