Le Belize fait un geste en payant une partie d’une échéance de sa dette

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à 200 kilomètres de Belmopan, capitale du Belize (Photo : Fernando Morales)

[21/09/2012 07:34:51] BELIZE CITY (AFP) Le Belize, petit pays d’Amérique centrale, dans l’incapacité de faire face aux échéances de remboursement de sa dette depuis le 20 août, a fait un geste jeudi en en réglant une partie et se retrouve désormais en défaut de paiement partiel.

Le gouvernement a réglé un coupon de 9 millions d’euros (11,7 millions de dollars) sur une créance de 418 millions d’euros (544 M USD), après avoir manqué une échéance-clé dans son programme de remboursement.

Ce montant, qui représente la moitié des intérêts qui étaient dus le 20 août dernier, a été versé à l’expiration d’un mois de délai accordé au pays par ses créanciers.

Le gouvernement a affirmé jeudi soir que les créanciers du pays avaient accepté de rechercher “un compromis sur une restructuration de la dette compatible avec la capacité de remboursement du Belize”.

Les deux parties ont défini “un cadre commun permettant de faire progresser les négociations”, a-t-il précisé.

Le Belize, qui fait face à une envolée des taux d’intérêt des obligations d’Etat, à 8,5%, a été incapable d’honorer le 20 août un versement de 23,5 millions de dollars (18 M EUR), et ses créanciers lui ont accordé 30 jours supplémentaires pour renégocier une dette extérieure qui s’élève à 1,1 milliard de dollars.

Sur ce total, le pays a demandé à rééchelonner 544 millions (418 M EUR).

Dans ce petit pays anglophone de 22.966 km2 pour 330.000 habitants, analystes et entrepreneurs ont qualifié de “dure” la position du gouvernement, qui a proposé aux créanciers de reprogrammer la dette sur 50 ans, avec un délai de 15 ans, à un taux de 2%.

Selon une autre option à l’étude, les créanciers pourraient accepter une décote de 45% de leurs titres, dont l’échéance serait de 30 ans, avec un taux de 3,5%.

La dette publique du Belize représente quasiment 80% de son Produit intérieur brut (PIB), mais les sommes en jeu sont dérisoires comparées aux 80 milliards de dollars sur lesquels l’Argentine a fait défaut il y a 10 ans.

Le ralentissement de l’économie mondiale a durement frappé le Belize, dont 25% de l’économie est liée au tourisme. Le pays affiche un taux de croissance de 2% et des exportations d’un montant de 600 millions de dollars, contre 780 millions d’importations.

En août, l’agence de notation Standard & Poor’s a placé le Belize en défaut “sélectif”, lorsque le pays n’a pu honorer son échéance de remboursement, un premier pas vers le défaut de paiement, évité grâce à une entrée en négociations avec ses créanciers.