Davos rappelle que l’entreprise n’est plus au cœur du débat en Tunisie!

davos-080912.jpgC’est
un grand coup de gueule de Hichem Elloumi, président de la Commission économique
de l’UTICA, qui vient de mettre en perspective les dangers très réels qui se
cachent derrière la décision du World Economic Forum (WEF) de Davos d’exclure la
Tunisie de l’index de son Rapport mondial sur la compétitivité 2012-2013!

Faisant une lecture approfondie de ce non-classement de la Tunisie, Elloumi en
conclut que, pour le WEF (qui est l’un des représentants majeurs de la
communauté économique internationale), il ne fait pas le moindre doute que
l’entreprise et sa compétitivité ne figurent pas au cœur du débat national en
Tunisie.

Le décideur patronal accuse ouvertement le gouvernement de prendre très à la
légère l’entreprise tunisienne alors que celle-ci est une source de revenu, un
moteur de la croissance et une clef essentielle de relance du développement et
de réduction des inégalités.

Il regrette que le gouvernement ait fait que l’espace public de notre pays se
soit exclusivement tourné vers des questions fondamentalement politiques, sans
attention réelle aux questions vitales qui conditionnent la vie du Tunisien:
emploi, revenu, création de prospérité… Ceci au moment où la solution de ces
questions difficiles passent impérativement par une plus forte mobilisation de
la part des partenaires sociaux afin de soutenir cette démarche et le
positionnement de l’entreprise en tête des préoccupations de l’Etat, du
gouvernement, des institutions financières, des citoyens… pour:

– créer une nouvelle dynamique de relance et de rattrapage,

– soustraire l’entreprise à toute politisation,

– lui garantir le climat propice à sa croissance,

– prendre au sérieux le relâchement général à tous les niveaux pour en laminer
les dérives au sein de l’entreprise et de l’administration.

Les membres de l’UTICA attestent également qu’ils auraient souhaité figurer dans
l’index du WEF de Davos car celui-ci permet de connaître la situation réelle et
de mesurer l’ampleur des dégâts et des efforts qu’il faut déployer en
conséquence. Voire, ils soulignent le devoir d’affiner ses indicateurs et de
veiller à leur fiabilité totale pour convaincre les investisseurs.

Et, dans tous les cas de figure, l’exclusion de la Tunisie de l’index du Rapport
mondial sur la compétitivité 2012-2013 du World Economic Forum (WEF) de Davos
est “un avertissement à prendre très au sérieux!“.