Le gouvernement américain va dévoiler l’ampleur du ralentissement économique

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Iowa, le 25 avril 2012 (Photo : Brendan Smialowski)

[27/04/2012 05:45:26] WASHINGTON (AFP) Le gouvernement américain doit donner vendredi une idée de l’ampleur du ralentissement présumé de l’économie des Etats-Unis au premier trimestre.

Le département du Commerce doit publier ce jour-là à 08H30 à Washington (12H30 GMT) sa première estimation du produit intérieur brut du pays pour les mois de janvier à mars.

Selon l’estimation médiane des analystes, la croissance économique des Etats-Unis a ralenti à 2,5% en rythme annualisé pendant les trois mois d’hiver, après avoir atteint 3,0% au dernier trimestre de 2011.

Certains économistes, comme ceux du cabinet Macroeconomic Advisers estiment cependant que la croissance s’est accélérée de janvier à mars, et qu’elle devrait avoir atteint 3,2%.

Quoi qu’il en soit, la performance hivernale de l’économie américaine devrait apparaître bien meilleure que tout ce qui avait été prédit au début de l’année, quand nombre d’économistes pensaient que la croissance du premier trimestre tournerait aux alentours de 2% seulement.

Selon les économistes du cabinet IHS Global Insight, la croissance devrait s’avérer finalement plus forte que prévu du fait “d’une augmentation des dépenses publiques dans le secteur de la défense, d’une accélération de la hausse des stocks des entreprises et d’une baisse des importations”.

Pour Jeffrey Rosen, du cabinet Briefing, la consommation des ménages, qui semblait promise à un ralentissement semble avoir tenu le coup en dépit de la hausse des prix de l’essence.

Peter Newland, de Barclays Capital, note que la croissance aura été finalement “irrégulière” d’un mois sur l’autre mais “solide” sur l’ensemble du premier trimestre.

Le secteur du bâtiment a profité de la douceur inhabituelle de l’hiver en janvier et février. Les analystes d’IHS Global Insight notent ainsi que l’hiver “pourrait avoir été le trimestre le meilleur pour la construction de logements en près de deux ans”.

Selon eux, en dépit de son ralentissement probable, la croissance pourrait s’avérer en définitive plus solide que sur les derniers mois de 2011 car tirée “par une amélioration de la demande finale” et non plus essentiellement par une accélération des restockages des entreprises.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 17 avril avoir relevé ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis pour l’année en cours et la suivante. Il estime désormais que la croissance s’accélérera à 2,1% en 2012 (contre 1,7% en 2011) et qu’elle atteindra 2,4% en 2013.

La banque centrale américaine (Fed) a, elle aussi revu à la hausse, mercredi, ses prévisions pour 2012. Elle estime désormais que la croissance atteindra 2,2 à 2,7% en glissement annuel au dernier trimestre, mais prévoit que l’amélioration de l’économie en 2013 et 2014 sera moins forte qu’elle le pensait en janvier.

Tant la Fed que le FMI ont mis en garde contre les écueils qui menacent encore la reprise aux Etats-Unis, à savoir, selon eux, la faiblesse du marché du logement, l’évolution de la situation en Europe et celle de la politique budgétaire américaine.