Nomination d’Alessandro Profumo à la présidence de la banque Monte Paschi

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à Milan (Photo : Giuseppe Cacace)

[19/03/2012 08:36:37] ROME (AFP) L’ancien patron d’UniCredit Alessandro Profumo sera le prochain président de la grande banque italienne Monte Paschi di Siena (MPS), a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi un communiqué de sa fondation, la Fondation MPS.

Le Conseil de la banque pour la période 2012/15 sera composé de douze membres, et Alessandro Profumo a été proposé pour en devenir le président, a précisé la Fondation, qui s’est réunie dimanche.

Ce renouvellement de la direction interviendra le 27 avril, à l’occasion de la prochaine assemblée de la bnaque.

Patron durant treize ans d’UniCredit, qu’il a forgée à coup d’acquisitions pour en faire l’une des plus grandes banques européennes, Alessandro Profumo a été débarqué en septembre 2010 en raison d’un conflit avec le conseil d’administration.

Banca Monte dei Paschi di Siena, fondée en 1472, ce qui en fait la plus ancienne banque encore en activité dans le monde, est actuellement dans une situation délicate.

Selon une estimation de l’autorité bancaire européenne (EBA), elle a encore besoin de 3,267 milliards d’euros de capitaux d’ici juin 2012 pour être en ligne avec les nouvelles exigences des régulateurs, ce qu’elle compte faire sans avoir recours au marché.

La Fondation Monte dei Paschi di Siena, qui s’est lourdement endettée pour pouvoir participer à l’augmentation de capital de plus de 2 milliards d’euros réalisée l’an dernier par la banque, s’est engagée auprès de ses banques créancières à céder jusqu’à 15% du capital afin de les rembourser. Elle a annoncé mercredi dernier avoir cédé un premier paquet de 2,52%.

La vente d’une partie de la part de la Fondation est perçue comme une révolution à Sienne (Toscane, centre) qui a toujours bénéficié des largesses de cette entité à but non lucratif grâce à la redistribution des dividendes qu’elle reçoit de la banque.

Si la Fondation cédait 15%, elle disposerait toutefois encore de 33,5% du capital, ce qui lui permettrait de garder un droit de veto en assemblée générale et donc le dernier mot sur les grandes décisions stratégiques.