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à Bruxelles (Photo : John Thys)

[23/02/2012 13:24:47] BRUXELLES (AFP) Les ministres des Finances de la zone euro prévoient une réunion le 1er mars, en amont d’un sommet de l’UE, pour voir si la Grèce a rempli les conditions fixées en échange des premiers versements du plan de sauvetage, a indiqué jeudi à l’AFP une source diplomatique européenne.

Après le feu vert de principe donné dans la nuit de lundi à mardi au second plan d’aide à la Grèce, “les ministres de l’Eurogroupe se réuniront le 1er mars au matin, avant le début du sommet européen” afin de faire le point, a fait savoir cette source.

La Grèce a jusqu’à fin février pour faire voter en un temps record des mesures d’économies avant tout versement de l’aide record promise par la zone euro pour éviter la cessation de paiement au pays surendetté.

“Beaucoup de choses doivent encore être accomplies dans les trois prochaines semaines”, avait rappelé mardi soir le Premier ministre grec, Lucas Papademos.

Deux projets de loi importants sont ainsi à l’ordre du jour au Parlement ce jeudi: l’un réforme le système de santé publique en abaissant les dépenses de santé d’un milliard d’euros en 2012. L’autre porte sur l’ensemble des mesures budgétaires qu’avaient exigées les créanciers du pays avant le déblocage de la deuxième aide financière pour le pays.

Déjà déposée au Parlement, cette loi qui sera votée dans quelques jours prévoit notamment des coupes de 12% dans les retraites principales supérieures à 1.300 euros par mois ainsi que des coupes dans les retraites complémentaires.

Les pays de l’Union monétaire se sont mis d’accord mardi matin sur un nouveau plan de sauvetage sans précédent de la Grèce tournant autour de 237 milliards d’euros au total.

Il comprend un volet d’aide publique, des prêts pour l’essentiel, à hauteur de 130 milliards d’euros jusque fin 2014, et une opération d’effacement de la dette grecque détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d’investissement, d’un montant de 107 milliards d’euros. A ceci s’ajoutera quelque 35 milliards d’euros restant du premier plan décidé en mai 2010.

Cette somme est vitale pour qu’Athènes puisse rembourser une créance de 14,5 milliards d’euros d’ici le 20 mars et évite ainsi la faillite. En échange, le pays a accepté un plan d’économies de 3,3 milliards d’euros en 2012.