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A la bourse de Madrid le 21 novembre 2011 (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[22/11/2011 08:47:40] PARIS (AFP) Les chasses aux bonnes affaires mardi, après une forte baisse la veille, ont permis aux Bourses européennes d’ouvrir en hausse, mais les tensions perduraient, surtout à cause du marché de la dette, où les taux auxquels les Etats doivent emprunter enchaînent les records.

La Bourse de Paris a ainsi ouvert sur une progression de 1,05%, celle de Londres de 0,58% et celle de Francfort de 0,76%. Peu après l’ouverture Madrid gagnait 0,51% et Milan 0,65%.

Après un fort fléchissement de Wall Street lundi, celle de Tokyo a touché son plus bas en séance depuis le 15 mars, mais grâce à des achats à bon compte, a finalement terminé sur une baisse modérée de 0,40%.

“Des chasses aux bonnes affaires pourraient permettre également de redresser quelque peu la situation sur les places européennes”, prévoit le courtier IG Market dans sa note quotidienne tout en avertissant que le climat reste très sombre et que la crise de confiance s’accentue.

“La fin de la spirale baissière n’est pas en vue”, a assuré à Francfort Christian Schmidt, analyste chez Helaba.

Les difficultés des Etats-Unis après l’échec lundi d’un accord bi-partite pour réduire leur colossale dette, sont venues s’ajouter à celles déjà générées par la crise de la dette en Europe pour les investisseurs.

Les menaces sur le “triple A” de la France continuent à s’accentuer après un nouvel avertissement de l’agence Moody’s tandis que l’Italie et l’Espagne, malgré la mise en place de nouveaux gouvernements, peinent à rassurer les marchés.

Les investisseurs devraient surveiller mardi la 2e estimation de la croissance américaine pour le 3e trimestre qui doit être annoncée à 14H30 (13H30 GMT), l’émission de bons du Trésor à 3 et 6 mois de l’Espagne attendue dans la journée, ainsi qu’un discours de la chancelière allemande, Angela Merkel, son pays étant jusqu’ici le seul vraiment épargné sur le marché obligataire.

L’euro de son côté était stable face au dollar mardi matin, mais, selon Kengo Suzuki, de Mizuho Securites, interrogé par Dow Jones Newswires, “les problèmes de dettes souveraines en Italie et en Espagne resteront certainement une préoccupation majeure du marché des changes”.