Union Européenne : 21 projets de restructuration de banques en cours, d’autres attendues

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éen à la concurrence Joaquin Almunia le 18 juillet 2011 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[04/10/2011 16:19:49] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne étudie 21 projets de restructurations de banques actuellement, et d’autres pourraient suivre “dans un avenir proche”, a déclaré mardi son reponsable pour la concurrence, Joaquin Almunia, selon le texte d’un discours transmis à la presse.

“Depuis octobre 2008, dans le cadre de notre régime d’exception dû à la crise, nous avons pris des décisions concernant la restructuration de 25 banques et avons vu la liquidation ordonnée de 11 autres. La seule décision négative que nous ayons dû prendre a concerné une petite banque portugaise”, a rappelé M. Almunia.

“En ce moment, nous travaillons sur les projets de restructuration de 21 banques supplémentaires et nous ne pouvons pas exclure que ce nombre augmente dans un avenir proche”, a-t-il ajouté.

Entre le dernier trimestre de 2008 et fin 2010, la plus grande part de l’aide aux banques européennes a pris la forme de garanties, soit 757 milliards d’euros, ou encore 61% du total des aides, a-t-il indiqué.

Les injections de capital ont représenté 303 milliards d’euros, les mesures de soutien aux actifs fragilisés 104 milliards et les mesures de liquidité 77 milliards, a-t-il précisé.

Les banques du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne ont reçu 60% du total de cette aide.

“La très grande majorité des banques restructurées en se conformant aux plans ayant reçu un accord de la Commission génèrent du profit et, dans bien des cas, ont remboursé à leurs gouvernements le soutien reçu”, a-t-il souligné. Il a rappelé qu’il avait décidé de prolonger au-delà de la fin 2011 le régime d’exception concernant le secteur financier, permettant des aides d’Etat sous certaines conditions.

Face à la crise de la dette, de nombreuses voix s’élèvent pour une recapitalisation du secteur bancaire. Les autorités belges et françaises ont annoncé mardi qu’elles interviendraient s’il le fallait dans le cas de Dexia, qui pourrait être la première victime de la crise de la dette et dont le démantèlement est évoqué. Si c’est le cas, les autorités européennes de la concurrence doivent donner leur accord.