Paris et Berlin peaufinent leur plan pour renforcer la zone euro minée par ses dettes

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çois Baroin et son homologue allemand Wolfgang Schäuble, le 11 juillet 2011à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[23/08/2011 13:27:09] PARIS (AFP) Les ministres français et allemand des Finances ont peaufiné mardi à Paris des mesures censées renforcer une zone euro minée par ses dettes, de la taxe sur les transactions à la “règle d’or” budgétaire.

Aucune information n’a toutefois filtré de la rencontre entre le Français François Baroin et son homologue allemand Wolfgang Schäuble au ministère français de l’Economie, qui devait “mettre en oeuvre” des décisions prises le 16 août par le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel.

Le dossier le plus urgent est la taxe sur les transactions financières: les deux hommes doivent soumettre à leurs homologues européens une proposition commune début septembre, dans une dizaine de jours.

Or, la feuille de route donnée par Mme Merkel et M. Sarkozy est vague, car elle ne précise ni le taux, ni l’assiette, ni l’étendue géographique de cette future “taxe Tobin”, pas plus qu’un calendrier d’entrée en vigueur.

Alors que le sujet est aussi à l’ordre du jour du G20 présidé par la France jusqu’à début novembre, le débat sur l’affectation de ses futures recettes n’est pas davantage tranché entre désendettement des Etats, budget européen ou aide au développement des pays pauvres.

Wolfgang Schäuble et François Baroin devaient également accorder leurs violons sur la “règle d’or” budgétaire, ce dispositif censé favoriser le retour à l’équilibre des comptes publics, que Paris et Berlin voudraient voir gravé dans le marbre constitutionnel des 17 pays de la zone euro.

Les ministres français et allemand devaient aussi peaufiner le contenu du futur “gouvernement de la zone euro”, qu’ils appellent de leurs voeux mais dont l’absence de détails avait laissé les investisseurs sur leur faim.

Enfin, sujet moins urgent mais tout aussi épineux, les ministres devaient plancher sur le futur impôt franco-allemand sur les sociétés, en vue de formuler des propositions début 2012.

Les deux hommes ont aussi dû évaluer les menaces qui planent sur la reprise mondiale, alors que la croissance a connu un brusque coup d’arrêt au printemps en France comme en Allemagne.