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ésident de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, le 15 février 2011. (Photo : Frederick Florin)

[04/08/2011 11:44:32] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne a prôné une réévaluation des capacités du Fonds de soutien européen, déclarant que la crise de la dette s’étend au-delà des pays fragiles de la zone euro, dans un courrier adressé aux dirigeants de l’Union européenne, obtenu jeudi.

“Je saisis l’occasion pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder, afin de s’assurer qu’ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion”, a écrit José Manuel Barroso, dans une lettre datée de mercredi.

Interrogée pour savoir si cela signifiait une augmentation du fonds, une porte-parole de la Commission européenne a répondu que la taille faisait partie des éléments appelés à être réévalués.

Ce fonds créé en 2010 a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour venir en aide à un pays comme l’Italie par exemple.

M. Barroso a d’ailleurs estimé que la crise ne touche pas “uniquement la périphérie de la zone euro” (pays les plus fragiles, ndlr).

Des risques de contagion de la crise de la dette ont touché cette semaine l’Italie et l’Espagne, mais des pays moins endettés ou mieux notés par les agences de notation ont également été sous pression par les marchés et ont vu la prime de risque qu’ils paient pour se financer atteindre des niveaux record.

Dans son courrier, le chef de l’exécutif européen reconnaît également que “les décisions audacieuses prises lors du sommet de la zone euro le 21 juillet n’ont pas eu les effets escomptés sur les marchés”.

Outre le second plan d’aide pour la Grèce, le sommet du 21 a entériné des modifications concernant le FESF, qui pourra intervenir sur le marché secondaire de la dette (où sont échangés les titres déjà en circulation) et aider, si besoin est, à recapitaliser certaines banques en difficulté.

Ces avancées doivent encore être approuvées par les Parlements nationaux à la rentrée.

M. Barroso avait fait savoir mercredi qu’il allait écrire aux dirigeants européens pour les presser de mettre en place rapidement les mesures prises lors du sommet de la zone euro le 21 juillet.