Tunisie : La politique du robinet et le développement régional (II)

Sait-on que des rapports et des rapports ont été rédigés par ces illustres
inconnus-là depuis des lustres sur les inégalités régionales, des programmes de
développement régionaux ont été rédigés, et que ces dossiers croupissent sur des
étagères, et que pour comprendre, il ne faudrait que tendre la main et
dépoussiérer certaines archives souvent mal classées et lire?

Je suis surprise de constater que certains politiciens de la nouvelle génération
découvrent qu’il y a des déséquilibres sociaux et que ces déséquilibres ont
favorisé le
14 janvier, alors que des esprits sains et visionnaires voyaient
venir tout ça et qu’il a fallu que le jeune Mohamed le paye de sa vie pour que
le processus se déclenche. Je souhaite que ces partis sortent de leur
parisianisme aigu et aillent simplement faire un tour dans les 24
administrations régionales. Ils sauront que ces gens-là savent tout ou presque,
car ils ont sillonné tout le pays et ont rédigé les bons rapports. Ils
découvriront que l’information est disponible et est encore viable. Mais
malheureusement, il y a ceux qui savent et qui ne veulent pas savoir, ces
gens-là font, semble-t-il de la politique…

Même si le tort de certains a été aussi de faire partie du système qui s’est
écroulé, et qu’ils figureront sur le listing des exclus de la démocratie -ce n
est pas pour justifier leur comportement-, ils n-avaient pas d’autre voie pour
évoluer au sein d’une administration aussi ingrate qui classe ses gens dans des
frigos ou les jette comme un kleenex usagé souvent pour un rien. Ces quelques
E-Coli ont fait plus de tort au métier que la majorité silencieuse efficace et
citoyenne.

Quand je vois ce qui s’est passé à
Tunisie telecom
où on a bloqué une belle structure tuniso-tunisienne pour
une poignée d’experts tunisiens de haut niveau qui valent leur pesant d’or,
parmi ceux qui ont contesté leur présence, nombreux qui seront les premiers à
aller payer des milliers de dinars pour une poignée de minutes sur une table
d’opération, et d’autres sont prêts à rémunérer des experts étrangers a 1.000
euros/jour, journée de voyage incluse… mais les indigènes nenni! Alors messieurs
les experts, allez travailler chez ceux qui reconnaissent votre valeur et venez
passer vos vacances à des prix cassés dans des hôtels où le service n’est pas à
la hauteur…