Tunisie – Industrie : Les régions intérieures commencent à attirer les investisseurs

Durant les cinq premiers mois 2011, 1.658 projets ont été déclarés dans
l’industrie, nombre identique à celui de la même période en 2010 (1.660
projets). La cartographie des projets montre une nette évolution au niveau des
régions intérieures, même si certaines régions côtières maintiennent leur
avance.

La progression la plus importante a été réalisée à Jendouba, soit une évolution
de +300%, passant de 7 à 28 projets actuellement pour 98,9 MDT, permettant la
création de plus de 3.700 emplois. Le Kef suit avec +66,7% et 15 projets pour
4,3 MDT et 117 emplois. Vient ensuite Siliana, +50,0% et 24 projets pour 53,1
MDT et 541 emplois. Suivent par la suite Sidi Bouzid (44,9% et 71 projets pour
63,3 MDT et plus de 1.800 emplois), Kasserine (34,8% et 31 projets pour 97,1 MDT
et plus de 1.200 emplois) et Tozeur (16,7% et 42 projets pour 28,8 MDT et plus
de 1.900 emplois).

Selon l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), les
volumes d’investissement les plus conséquents ont été déclarés à Sfax, soit
216,5 MDT, avec une évolution de 9,1% par rapport à 2010, dont 100 MDT déclarés
dans le cadre de la création d’une unité de fabrication d’automobiles, de cycles
et de moteurs.

Le gouvernorat de Ben Arous a enregistré un volume de 140,2 MDT malgré une
baisse de 8,8%, dont 18,0 MDT déclarés pour l’extension d’une unité d’articles
sanitaires et 17 MDT pour l’extension d’une unité d’appareils électroménagers.

Zaghouan a également enregistré un volume conséquent, soit 130,1 MDT, malgré une
baisse de 7,6% par rapport à 2010, dont 50,0 MDT pour la création d’une unité de
fabrication d’ouate de cellulose.

Cette baisse du nombre de projets ne signifie pas forcément une baisse d’intérêt
pour une région donnée puisque ceci dépend de l’importance du volume
d’investissement engagé pour les projets déclarés. On constate que les
investisseurs semblent s’intéresser désormais davantage aux régions intérieures.
Les régions côtières attirent encore des volumes d’investissement conséquents, à
cause sans doute de la disponibilité d’une infrastructure adéquate pour le
déploiement industriel.