Bibliothèque numérique : Google et les éditeurs ont deux mois de plus pour négocier

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Logo du site internet Google (Photo : Karen Bleier)

[01/06/2011 21:56:28] NEW YORK (AFP) Le géant internet américain Google et les auteurs et éditeurs américains avec lesquels il tente d’obtenir un accord pour mettre en place son projet de bibliothèque universelle ont demandé et obtenu mercredi d’un juge deux mois supplémentaires pour étudier leurs “options”.

Lors d’une audience au tribunal fédéral de Manhattan (US District Court, Southern district of New York), le juge Denny Chin a octroyé à la demande des parties 60 jours supplémentaires pour discuter d’un accord, et la nouvelle audience est fixée au 19 juillet à 10H00 locales (14H00 GMT).

“Les parties sont encore en train d’étudier leurs options. Elles n’ont encore pris aucune décision. Nous aimerions revenir dans 60 jours” a expliqué au juge un représentant des éditeurs et auteurs, Bruce Keller.

“Nous avons travaillé étroitement avec les auteurs et éditeurs pour explorer un nombre d’options possibles”, a pour sa part commenté Google dans un communiqué.

“Lors de l’audience d’aujourd’hui, nous avons demandé plus de temps pour discuter de ces options. Quel qu’en soit le résultat, nous allons continuer à rendre les livres du monde entier accessibles en ligne à travers Google Books et Google eBooks”, a-t-il ajouté.

Fin mars, la justice américaine avait mis un coup d’arrêt au projet de Google de mettre tout le savoir en ligne via la numérisation de tous les livres, le juge Chin rejetant un accord conclu avec des auteurs et éditeurs américains qu’il estimait “pas équitable, adéquat ni raisonnable”.

L’accord prévoyait que Google verse 125 millions de dollars pour rémunérer les auteurs dont les oeuvres auraient été numérisées sans autorisation, et établisse un “Fonds de droits du livre” assurant un revenu aux auteurs acceptant que leurs livres soient numérisés.

Le juge Chin avait toutefois soulevé plusieurs objections, se montrant en particulier réticent à récompenser Google “pour s’être lancé sans permission dans la copie à grande échelle d’ouvrages couverts par des droits d’auteur”.