La Bulgarie rejoint le Pacte pour l’euro, ne veut pas toucher à sa fiscalité

photo_1300961509680-1-1.jpg
ée à Paris (Photo : Gerard Cerles)

[24/03/2011 10:12:33] SOFIA (AFP) La Bulgarie, non membre de la zone euro, va intégrer le Pacte pour l’euro, destiné à éviter de nouvelles crises de la dette, mais refuse toute harmonisation fiscale, ses impôts étant les plus faibles de l’UE, a indiqué jeudi le Premier ministre Boïko Borissov.

Le Pacte doit être adopté jeudi ou vendredi à Bruxelles lors du sommet européen, afin de renforcer les mécanismes de surveillance et d’intervention rapide au sein de la zone euro. Les pays ne disposant pas de la monnaie unique peuvent y participer de manière volontaire.

“La Bulgarie va intégrer le Pacte pour l’euro”, a déclaré le chef du gouvernement de droite devant les députés.

Cet engagement, adopté à la demande de l’Allemagne, prévoit que les Etats limitent strictement leur dette publique ou plaident pour la modération salariale. Berlin y voit un gage de discipline commune et en a fait une condition pour accepter d’aider financièrement les Etats en difficulté.

Un de ses volets fait la promotion d’une harmonisation fiscale, ce que Sofia refuse cependant. “Nous défendrons nos intérêts nationaux fermement. Nous insisterons pour conserver nos avantages compétitifs, en premier lieu nos impôts bas. Nous maintiendrons l’indépendance de notre politique fiscale et nous ne permettrons pas une hausse des taux d’imposition”, a souligné M. Borissov.

Avec un taux unique d’imposition sur le revenu et sur les sociétés de 10%, la Bulgarie exerce la pression fiscale la plus faible de l’UE.

L’adhésion au pacte s’inscrit dans la démarche entamée par Sofia pour intégrer à terme la zone euro, a insisté le chef du gouvernement. “Rejoindre le Pacte pour l’euro rendra réelles nos chances de rejoindre la zone euro”, a-t-il insisté.

Lors de son arrivée au pouvoir en juillet 2010, M. Borissov avait une priorité de l’adhésion de la Bulgarie au mécanisme monétaire ERM 2, passage obligé de deux ans avant de pouvoir introduire la monnaie unique.

Depuis les soubresauts financiers dans la zone euro, les autorités bulgares restent toutefois muettes sur la date d’une possible adhésion.