La Suède se prépare à imiter la France sur la TVA dans la restauration

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un restaurant de Caen le 28 avril 2009 (Photo : Mychele Daniau)

[17/03/2011 16:24:10] STOCKHOLM (AFP) La Suède s’est dite prête jeudi à imiter la France dès que possible en réduisant fortement la TVA dans la restauration, après un rapport du ministère des Finances promettant 3.500 créations d’emplois notamment chez les jeunes.

“Une des ambitions de réforme du gouvernement est de diviser par deux la TVA sur les services des restaurants et des traiteurs lorsque les finances publiques le permettront”, a déclaré le ministre des Finances Anders Borg, qui avait commandé le rapport en décembre.

“C’est particulièrement pressant parce qu’une baisse de la TVA augmente les chances pour les jeunes de trouver un emploi”, a-t-il dit dans un communiqué.

Le rapport officiel remis jeudi préconise de ramener la TVA de la restauration du niveau normal de 25% à 12%, ce qui représenterait un manque à gagner de 5,4 milliards de couronnes (600 millions d’euros) l’an prochain, date à laquelle il recommande d’adopter la mesure.

Mais la baisse fiscale (qui exclut les boissons alcoolisées) permettrait de créer 3.500 emplois à plein temps, ce qui réduirait la facture à 3,6 milliards, selon le rapport du ministère, dans un secteur qui emploie actuellement 93.000 personnes.

La Suède, un des pays en meilleure santé économique et budgétaire actuellement en Europe, devrait revenir en excédent budgétaire dès cette année, et tant le ministre Anders Borg que le Premier ministre de centre-droit Fredrik Reinfeldt ont ouvert la porte à des baisses d’impôt en 2012.

M. Borg a néanmoins exclu que la mesure soit financée par une hausse de la TVA sur d’autres produits.

Promesse de campagne du président Nicolas Sarkozy, la mesure a eu un impact disputé en France, où la TVA dans la restauration a été ramenée de 19,6% à 5,5% en juillet 2009.

Selon la Cour des Comptes française, la TVA à 5,5% a eu un “impact limité” sur l’emploi, pour un “coût élevé” estimé à 2,4 milliards d’euros. Un rapport d’un sénateur de la majorité présidentielle assure, lui, qu’elle a certes été coûteuse, mais pas inefficace.