Tunisie : Plusieurs milliers de manifestants anti-gouvernement à la kasbah

kasbah-200211-2.jpgDes milliers de manifestants (jeunes, étudiants, chômeurs et autres) se sont réunis dimanche 20 février à l’avenue Habib Bourguiba, devenue l’épicentre des manifestations et des protestations, pour réclamer, une énième fois, la démission du gouvernement de transition. Les manifestants brandissaient de banderoles réclamant, notamment, l’instauration d’un régime parlementaire en Tunisie.

«Gouvernement de Ghannouchi dégage», «Régime parlementaire, c’est un devoir», scandaient les manifestants qui se sont, par la suite, dirigés vers l’ambassade de France. «Il est temps d’instaurer un régime parlementaire en Tunisie, il est temps également de savoir que nous ne voulons pas des amis de Ben Ali», a indiqué un manifestant.

Par contre, un professeur rencontré au hasard dans la foule avoue ne pas comprendre “ce qui se passe dans la tête de ces gens. Franchement, je pense qu’il s’agit d’une nouvelle tentative pour semer la terreur”.

Boris dégage!

Par ce slogan, les manifestants ont demandé, alors qu’ils se trouvaient devant l’ambassade de France à Tunis, le départ de Boris Boillon, le nouvel ambassadeur de France dénonçant ainsi son agressivité. «Ce diplomate a créé une tension avec la presse tunisienne lors de sa première apparition. Il a fait honte à la France», a déclaré un étudiant.

Les manifestants n’ont pas notamment accepté les excuses présentées samedi par l’ambassadeur à la télévision nationale. «Pas d’excuses, il faut que ce diplomate présente immédiatement sa démission», signale une étudiante.

Grand rassemblement à La Kasbah

kasbah-200211-1.jpgVers 14h00, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la Place du gouvernement à La Kasbah, réclamant la démission du gouvernement en criant «Dégagez!».

Les forces de l’armée ont tiré à plusieurs reprises des coups de semonce en l’air pour tenter de disperser les manifestants qui sont restés sur place tandis que des hélicoptères militaires survolaient le rassemblement à basse altitude. D’autres reprochaient, également, au gouvernement provisoire de ne pas assurer une sécurité suffisante face à la criminalité.

Sur les banderoles, on pouvait aussi lire «Assemblée constituante et indépendance de la justice». De même un manifestant déclarait: «nous réclamons l’élection constituante et la création d’un comité de sauvegarde de la révolution».

 

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