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| Allemagne (Photo : Odd Andersen) |
[04/01/2011 09:50:39] BERLIN (AFP) Le taux de chômage brut s’est établi à 7,7% en moyenne en Allemagne l’an dernier, en décrue par rapport aux 8,2% de 2009 et reflétant un marché du travail en grande forme, qui a toutefois pâti en toute fin d’année de l’hiver très rude.
En décembre, le taux brut, qui fait référence dans le débat public, a grimpé à 7,2% par rapport à 7% en novembre, selon des chiffres publiés mardi. Le nombre de chômeurs est repassé au dessus de 3 millions, à 3,016 millions, affichant sa première hausse corrigée des variations saisonnières depuis juin 2009.
Le secteur du BTP a particulièrement souffert d’un hiver précoce et rigoureux sur ce mois, explique l’Agence pour l’emploi, qui publie ces chiffres, et le nombre d’emplois saisonniers a baissé par rapport à novembre.
Mais “malgré le mois de décembre, ces chiffres concluent une excellente année pour le marché du travail allemand”, commentait Carsten Brzeski, analyste de la banque ING, notant que “l’emploi ne s’est jamais porté aussi bien” dans la première économie européenne.
Sur l’année, le nombre moyen de chômeurs a baissé de 179.000 pour pointer à 3,244 millions. Le recul du chômage a profité à quasiment toutes les régions et toutes les tranches d’âge, explique l’Agence pour l’emploi.
Le nombre de chômeurs devrait s’établir en moyenne en dessous de la barre des 3 millions sur l’ensemble de l’année 2011, selon les prévisions des économistes et du gouvernement, alors que la reprise de l’économie allemande, très marquée en 2010, se poursuit à un bon rythme.
“Les bonnes nouvelles vont continuer”, prédit ainsi M. Brzeski. Le ministre de l’Economie Rainer Brüderle a également jugé que “l’amélioration sur le marché du travail (allait) se poursuivre cette année”, et évoqué une nouvelle fois le plein emploi comme objectif à portée de main.
Ben May de Capital Economics est toutefois moins optimiste, jugeant notamment que la hausse du chômage de décembre “pourrait porter un coup aux espoirs que la reprise de l’économie allemande va s’étendre à la consommation des ménages en 2011”.
C’est en effet le scénario retenu par le gouvernement et la plupart des économistes : une demande intérieure stimulée par un marché du travail en forme, qui prendrait le relais de l’export comme moteur de la conjoncture.
Mais une étude du cabinet de conseil Ernst & Young publiée lundi relativisait elle aussi ce pronostic. Certes, seul un Allemand sur neuf a actuellement peur pour son emploi, contre un sur cinq il y a un an, mais la propension des ménages à faire de grosses dépenses n’a que peu augmenté, selon ce sondage.



