Tunisie : Prix Nobel africain invité par la BAD en Tunisie

Le Professeur Wole Soyinka, premier africain à recevoir le
Prix Nobel
a été
l’hôte de la session du programme des Eminents Conférenciers de la Banque, le 25
octobre 2010 à Tunis. M. Soyinka a fait une présentation sur : «Le rôle des
intellectuels africains dans le développement de l’Afrique».

Un prix pour la littérature africaine, portant également son nom : «Prix Wole
Soyinka pour la littérature africaine», d’une valeur de 20.000 dollars, montre
bien qu’il s’agit d’un écrivain de grande envergure. Le prix a été mis en place
par une
ONG de renommée mondiale, The Lumina Foundation, en 2005. Considéré
comme le « prix Nobel africain », il a été établi comme un prix prestigieux en
son honneur, en vue de célébrer l’excellence, ainsi que ce que le travail
intellectuel apporte aux personnes de diverses cultures et langues. Ce prix qui
est décerné tous les deux ans, vise à honorer les personnes dont les talents ont
eu un impact positif sur la société.

Pour Soyinka, les usagers des nouveaux médias devraient plutôt s’en servir pour
contribuer à la bonne gouvernance et au développement du continent africain.
Ironisant sur l’usage qui est fait d’Internet, il dit : “Je pense parfois que
l’inventeur d’Internet devrait être décoré et l’on devrait lui dérouler le tapis
rouge. Il devrait également être mis sur la selle d’un cheval blanc, puis …
pendu au lampadaire le plus proche”. Il ajoute : “C’est étonnant que la
technologie soit utilisée pour la diffamation, l’ignominie et l’outrance dans
les questions de liberté. Raisons pour lesquelles je m’en tiens au courrier
électronique”. Cependant, précise le romancier, “dans les milieux intellectuels
engagés l’Internet contribue à dévoiler la corruption et la violence”.

En ce moment où la Chine et l’Afrique célèbrent leur décennie de partenariat,
Professeur Soyinka pense que ce pays demeure un partenaire de développement
majeur pour notre continent. “Elle représente une nouvelle opportunité et une
nouvelle option pour l’Afrique”, affirme-t-il, ajoutant que : “Pourvu que nous
ne commutions d’une forme de domination à une autre”.

Cette conférence a servi, à n’en point douter, de plateforme pour partager les
expériences et les meilleures pratiques des autres régions du globe qui ont
intégré avec succès leur diaspora dans les questions de développement