Les nouveaux changements que connaît l’environnement à l’échelle mondiale placent l’entreprise devant de nouveaux défis dont l’une des conséquences est un regain d’intérêt pour les technologies de l’information et de la communication.
Dans la conjoncture actuelle, les outils et méthodes classiques de communication ne sont plus suffisants pour la performance de l’entreprise.
Comment les nouvelles technologies de l’information et de la communication «NTIC» peuvent avoir un impact sur l’amélioration de la  performance de l’entreprise ?
Les entreprises utilisent les NTIC comme simple investissement technologique, outil ayant une fonction opérationnelle, ou comme atout stratégique pour renforcer la compétitivité.
Les déterminants du niveau d’utilisation des NTIC sont :
-le contexte de l’entreprise (taille, secteur, dispersion …),
-le contexte managérial (corrélation entre l’utilisation des NTIC et l’engagement de la direction générale et la politique suivie),
-contexte organisationnel (partenariat, travail à distance, décentralisation, outsourcing…),
-contexte culturel : e-culture basée sur la rapidité de l’information, la transparence,
-contexte environnemental : la turbulence de l’environnement, les clients évoluent de manière imprévisible et sont de plus en plus exigeants, système de veille, l’intensité concurrentielle.
De nos jours, l’entreprise ne peut ignorer l’apport des NTIC, tant elles sont utiles que ce soit pour effectuer des opérations administratives, s’informer, s’aligner sur les meilleures pratiques, s’approvisionner, payer des achats, facturer des prestations, se faire connaître, commercialiser ses produits, obtenir des avantages coopératifs…. / elles permettent un gain de 30% à l’entreprise.
Les nouveaux développements des technologies de l’information et de la communication consistent en une large gamme d’applications : la télécommunication mobile, les possibilités d’interconnexions avec les systèmes informatiques d’entreprises, les logiciels de gestion décentralisée, la gestion des transactions électroniques, l’usage professionnel d’Internet, le courrier électronique, les transactions on line, la croissance exponentielle des capacités de stockage de l’information…
Les nouvelles technologies rapprochent les pays et remettent en cause la notion de distance géographique. Elles permettent de dépasser les obstacles de proximité, l’entreprise peut ne pas regrouper tout son personnel à l’intérieur et gérer en réseau, elle remplace la coordination de type hiérarchique par des coordinations à base d’échanges et de transactions électroniques.
Les NTIC ont un impact déterminant sur une approche transversale des tâches et des fonctions, elles jouent le rôle de nouveaux supports organisationnels. On s’oriente vers le décloisonnement des fonctions, la destruction des interfaces. On parle du delayering, il s’agit d’aplatir les niveaux hiérarchiques pour faciliter la circulation de l’information.
On passe d’un style de direction hiérarchique où la direction générale décide de tout et répercute les décisions sur les autres directions (procédure top-down) à un style de direction participatif maniable intégratif qui correspond au recueil des avis des différents niveaux opérationnels et de procéder à la synthèse corrélative pour s’orienter (procédure bottom-up).
Les NTIC permettent le partage des connaissances et luttent contre le comportement de certains employés qui fonctionnent en vase clos, cultivent le secret du travail et refusent de transmettre l’information. La perte d’un employé qui possède une grande partie de l’information et la garde pour lui peut être catastrophique.
Le développement du réseau Intranet permet le travail en commun, il améliore la circulation de l’information, diminue la communication parallèle et augmente la transparence et la responsabilité.
Disposer d’une base de données informatisées permet aux utilisateurs de dépasser les méthodes classiques basées sur un support papier non référencé générateur de risque d’erreur et les méthodes de travail non convenables (mal organisation, manque de sécurité, perte de temps, non respect des délais prévus…).
L’application des NTIC permet de lutter contre le gaspillage de la matière et du temps (zéro stock, zéro délai, zéro défaut, zéro papier, zéro panne) ; on s’intéresse davantage aux logiciels de gestion de production assistée par ordinateur (production sur mesure), on parle de plus en plus de lean management qui correspond à la suppression de toute activité sans valeur ajoutée et l’élimination des coûts cachés et inutiles ; on gagne en fonction support et on oriente les compétences vers la recherche et le développement pour améliorer la qualité, le rendement et la performance.
L’environnement ne cesse de se transformer, et pour assurer sa pérennité, l’entreprise doit développer un système de veille qui consiste à recueillir l’information, la synthétiser et tirer des conclusions pour s’orienter. Une entreprise bien connectée est généralement une entreprise attentive, sensible à l’évolution de l’environnement, réactive qui applique le benchmarking et accorde une importance au respect des normes internationales pour améliorer sa part de marché.
Donc, la bonne utilisation des NTIC entraîne une réaction rapide, just in time «kanban», une amélioration de la prise de décision et une baisse des coûts.
Dans la conjoncture actuelle, la rude concurrence est un facteur de multiplication des risques, les entreprises s’orientent de plus en plus vers de nouveaux modèles de coopération et de regroupement. Si l’entreprise ne développe pas les NTIC, elle ne peut pas réussir l’intégration. La conquête du marché seule présente le risque de ne pas trouver les moyens nécessaires pour croître au même rythme que les concurrents, d’où une perte d’opportunité.
Avec la complexité des situations, le développement des NTIC, l’apparition des formes virtuelles de transactions, on donne de plus en plus d’importance à l’éthique.
Etant donné que l’application des NTIC entraîne une augmentation de la transparence, de la responsabilité ainsi que la redevabilité et met en valeur l’éthique, cela a pour conséquence l’application de la bonne gouvernance et la création de la valeur sous ses différentes formes.
Donc, la maîtrise des NTIC joue un rôle important dans le renforcement de la compétitivité de l’entreprise et contribue en grande partie à l’adhésion de l’économie tunisienne à la nouvelle économie basée sur le savoir et l’immatériel.
