photo_1276598506410-1-1.jpg
étaire d’Etat à l’Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet le 1er juin 2010 à l’Assemblée nationale (Photo : Fred Dufour)

[15/06/2010 10:42:43] PARIS (AFP) Les opérateurs télécoms pourraient proposer des offres avec différentes vitesses d’accès à internet, à condition qu’elles soient “transparentes”, pour faire face à la saturation du réseau, a indiqué mardi la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet.

“Certains types de contenus peuvent bénéficier d’un accès prioritaire”, a déclaré Mme Morizet, interrogée sur l’éventuelle instauration d’un système de classe, comme dans les transports (1ere classe, 2e classe), pour l’accès à internet, lors de la conférence annuelle des télécoms et du net organisée par le quotidien les Echos à Paris.

“On peut considérer possible un système de voyage +en classe+ mais il faut que ce soit fait dans la transparence et que ce soit légitime”, a plaidé la secrétaire d’Etat, alors que les fournisseurs de contenus prônent l’égal accès à tous les sites (neutralité d’internet ou “net neutrality”).

Pour Mme Morizet, Orange ne devrait pas par exemple donner la priorité à ses contenus.

Le nombre d’internautes a explosé ces dernières années et le succès grandissant de l’accès à internet par les terminaux mobile (smartphones, et maintenant tablettes) a fini par saturer le réseau.

En conséquence, les opérateurs (France Télécom, Bouygues) réclament la possibilité de segmenter le marché avec des offres haut débit plus rapides, facturées plus cher pour ceux qui passent leur temps à regarder des vidéos et un accès plus lent pour ceux qui ne consultent que leur mail.

Ce que dénoncent les fournisseurs de contenus (Google, Facebook Youtube ou encore Dailymotion) qui craignent que les opérateurs ne privilégient l’accès à leurs contenus au détriment d’autres. Ils réclament par conséquent une réglementation en faveur de la “net neutrality”.

La secrétaire d’Etat a indiqué avoir remis mardi un rapport au Parlement qui trancherait la question mais elle n’a pas voulu en livrer le contenu.