Ex-territorialité ?

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Un de mes amis africains, c’est-à-dire des pays qui se situent sous le Sahara et
dont la peau est un peu plus bronzée, m’appela un jour et avec un éclat de rire
me dit «mabrouk mon frère, je vois que vous avez remplacé la France Afrique. «Ne
savant pas de quoi il s’agit, j’ai voulu en savoir plus et j’ai été surprise de
savoir que l’on organisait, en dépit de la géographie, une grande rencontre
tunisie-AFRIQUE ! Par mesure de sécurité et par acquis de conscience, je suis
allée vérifier si les méfaits des changements climatiques avaient modifié la
planète et si notre Ifriquia -qui a donné son nom à un continent par français
interposés- s’était détachée du continent ! Eh bien non, on est toujours en
Afrique. Alors pourquoi appeler un séminaire tunisie-AFRIQUE ? J’avoue que je
cherche encore ; j’aurai compris inter africain afin de profiter de la présence
de la
BAD à Tunis, à la rigueur Afrique
francophone, mais un continent et un de
ses pays, vous ne trouvez pas ça curieux, c’est presque incestueux !

Imaginez que le Japon fasse un séminaire Japon asie ou les uSA un séminaire
Amérique usa et encore nous n’en n’avons ni la taille ni la prétention de
ressembler à ces pays !

Par curiosité maladive, j’ai essayé d’en savoir plus et j’ai fouillé sur
Internet et parmi les aberrations dans la publication associée à cet événement,
nous citerons «partenariat gagnant-gagnant avec les pays africains», et on se
rattrape plus loin avec «nouvelles perspectives de développement des relations
Sud-Sud» ; enfin, on a replacé la Tunisie dans le Sud !

En analysant la liste des pays africains invités –une vingtaine–, il y a un
grand trou qui concerne les grands pays anglophones –c’est vrai nous sommes
francophones !- et surtout nos 2 grands voisins qui, à ma connaissance,
utilisent beaucoup de services tunisiens !

Tout en ne niant pas l’effort des animateurs de ce séminaire sur leurs louables
intentions, je voudrais me permettre d’attirer leur attention –et parmi eux
certains le savent très bien- que dans le domaine des services, les services
concernés se font courtiser longtemps et avant de pénétrer dans un pays, il faut
du temps beaucoup de temps et ce dont un bon exportateur a besoin est d’une
assistance plus efficace que ces grandes messes !

Et pour conclure, on atteindra cette souhaitable efficacité quand dans nos
ambassades il y aura des gens qui maîtrisent, en plus de la diplomatie, la
gestion des marchés et de l’offre et de la demande et qu’elles deviennent des
aires de préparation à l’export et surtout que nos banques –qui semblent être
les grands absents de ce séminaire- comprendront ce que représentent les
services dans l’économie ….