Les dépenses publiques augmenteront de moins de 1% à partir de 2011, selon François Fillon

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çois Fillon à l’Assemblée nationale le 26 janvier 2010 (Photo : Jacques Demarthon)

[29/01/2010 20:34:58] PARIS (AFP) François Fillon a assuré dans un entretien au Figaro à paraître samedi que les dépenses publiques globales progresseraient “désormais à un rythme inférieur à 1% par an dès 2011” afin d’enrayer la spirale des déficits, fixant également un calendrier jusqu’en 2013.

Evoquant le plan de redressement des finances publiques du pays qui sera communiqué en début de semaine à Bruxelles, le Premier ministre assure que ce document prévoit que “les dépenses publiques globales progresseront désormais à un rythme inférieur à 1% par an dès 2011”.

Le Premier ministre juge que ce plan sera suffisant pour revenir à 3% du déficit en 2013, le seuil fixé par Bruxelles, “si nous parvenons à partir de 2011 à atteindre une croissance de 2,5% par an”, dit-il.

“Ce rythme me paraît crédible compte tenu de la stratégie de croissance que nous sommes en train de mettre en place. Nous affecterons les recettes de la croissance à la réduction du déficit. Ce qui nous permettra de le faire revenir à 6% du PIB l’an prochain, 4,6% en 2012. Et enfin 3% en 2013, si aucune nouvelle crise ne vient perturber cette trajectoire”, détaille-t-il.

“Jamais un gouvernement n’aura fait autant”, juge encore François Fillon.

“Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l’objectif de progression des dépenses de l’assurance-maladie, il devra descendre sous les 3%. N’oublions pas que nous étions à 5 ou 6% il y a quelques années”, ajoute le chef du gouvernement.

“S’agissant des effectifs de l’État, nous allons poursuivre le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux jusqu’à la fin du quinquennat”, assure encore François Fillon.

Le déficit, prévu à 7,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2009 et 8,2% en 2010, a atteint des niveaux historiques avec la crise, qui a asséché les recettes fiscales et contraint l’Etat à multiplier les dépenses pour relancer la machine. Même constat pour la dette, attendue à 83,2% du PIB en 2010.

Jeudi, lors d’une première conférence à l’Elysée sur les déficits, Nicolas Sarkozy a renvoyé au mois d’avril, après les régionales, des “décisions extrêmement importantes” pour les “contenir”.

Le gouvernement ayant exclu toute hausse d’impôts, seule une baisse drastique des dépenses publiques, qui représentent chaque année plus de 1.000 milliards d’euros, peut lui permettre d’assainir ses finances.