[08/01/2010 14:04:25] PARIS (AFP)
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| à Fos-sur-mer (Photo : Gérard Julien) |
Le déficit commercial de la France s’est de nouveau creusé en novembre, atteignant 5,304 milliards d’euros contre 4,391 milliards en octobre, en données corrigées des variations saisonnières, ont annoncé les Douanes vendredi.
Le déficit se rapproche ainsi du niveau record enregistré en octobre et novembre 2008, à plus de 6 milliards d’euros.
Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé du commerce extérieur français se monte à 41,123 milliards d’euros, précise le ministère des Finances sur son site internet. Dans son projet de budget pour 2010, le gouvernement prévoit un déficit commercial de 47,6 milliards sur l’ensemble de 2009, après un record historique à 55,5 milliards l’an dernier.
Selon Bercy, la nouvelle dégradation du déficit commercial enregistrée en novembre est due à une accélération des importations, “en nette hausse” particulièrement dans l’industrie manufacturière.
En novembre, les importations françaises grimpent à 34,204 milliards d’euros (32,692 milliards en octobre) tandis que les exportations s’élèvent seulement à 28,9 milliards (28,301 un mois plus tôt).
Si les exportations gagnent tout de même 2,1% en valeur, elles “restent inférieures de près de 20% à leur niveau du début de 2008”, relève l’économiste Nicolas Bouzou (Asterès), pour qui ces chiffres illustrent une reprise “chaotique et poussive”.
“Cette performance mitigée tient en particulier aux mauvais résultats de la branche aéronautique” avec des livraisons d’Airbus plus faibles que d’habitude mais l’accélération des exportations de biens intermédiaires confirme selon lui “la fin de la récession industrielle”.
Quant aux importations, elles ont bondi de 4,6% par rapport à octobre, “ce qui correspond à leur plus forte progression depuis juin 2004”, souligne Alexander Law (Xerfi). “En d’autres termes, on ne pourra pas compter sur le commerce extérieur pour doper notre croissance qui demeure souffreteuse”, ajoute-t-il.
Pour Marc Touati (Global Equities), ce “nouveau creusement du déficit extérieur au second semestre 2009 confirme que la bonne résistance de la consommation française profite avant tout à nos partenaires commerciaux”.
“En termes de contribution à la croissance du PIB, cela signifie qu?une large part de la bonne tenue de la consommation (des ménages) est absorbée par l?augmentation des importations”, explique-t-il.
