Tunisie : La BAD organise un forum sur les réformes des marchés publics en Afrique

Par : Tallel

Tunisie : La BAD organise un forum sur les réformes des marchés publics en Afrique

Le Forum de Haut Niveau sur les «Réformes des Marchés Publics en Afrique»
organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec le
Marché Commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA ), l’Union Economique et
Monétaire Ouest-Africain (UEMOA), la Fondation Africaine pour le Renforcement
des Capacités (ACBF), l’Organisation Internationale de la Francophonie et
l’Organisation pour la Coopération Economique et le Développement (OCDE) se
déroulera à Tunis, Tunisie, les 16 et 17 novembre 2009, indique un communiqué de
la Banque.

Un premier Forum s’est tenu en décembre 1998, au siège de la Banque, en Côte
d’Ivoire, auquel ont participé trente (30) gouvernements africains. Parmi les
résultats à l’actif de la Conférence d’Abidjan sur les réformes des marchés
publics, on peut notamment rappeler :

• L’identification des défis à relever pour moderniser les systèmes de marchés
publics en Afrique,

• Le consensus entre les Gouvernements africains sur l’importance des marchés
publics pour la promotion de la bonne gouvernance dans leur pays,

• Le choix d’une approche opérationnelle consistant à susciter la réforme des
systèmes nationaux de marchés publics à partir d’une base stratégique commune
mettant l’accent sur la responsabilité financière, la transparence et
l’efficacité.

Depuis la Conférence d’Abidjan, de nombreux pays d’Afrique se sont engagés dans
des programmes de réforme des marchés publics avec le soutien de la BAD, de la
Banque mondiale et d’autres partenaires, ainsi que l’assistance des
organisations subrégionales comme la
COMESA et
UEMOA, qui ont adopté des
directives communautaires sur les marchés publics.

La crise financière internationale actuelle a modifié le contexte économique
mondial et régional et elle a aujourd’hui des conséquences visibles sur les pays
africains. La diminution rapide des réserves en devises se traduit notamment par
la réduction des relations commerciales, une baisse des taux de croissance plus
vigoureux qui avaient pu être observés ces dernières années et l’impossibilité,
pour de nombreux pays, d’importer ne serait ce que des produits de base tels que
des denrées alimentaires, des médicaments et des intrants agricoles.

Pour que les pays africains puissent faire face à la crise, des sources de
financement supplémentaires d’urgence leur sont nécessaires. Les Gouvernements
doivent, en particulier, être en mesure d’utiliser l’ensemble des fonds publics
disponibles pour réduire les effets de la crise, rétablir un niveau de
croissance économique suffisant et réduire la pauvreté. Les marchés publics, qui
représentent un montant significatif des ressources budgétaires , sont au cœur
de la problématique de la qualité de la dépense publique. L’efficacité et
l’intégrité des procédures de passation de marchés publics dans les pays
d’Afrique sont donc des critères de plus en plus déterminants pour atteindre ces
objectifs.

Le Forum de Haut Niveau de Tunis constitue pour les gouvernements et leurs
partenaires au développement, une réelle opportunité d’échanges, pour s’accorder
sur les prochaines étapes dans la poursuite des réformes des marchés publics sur
l’ensemble du continent. En particulier il permettra de convenir des étapes
critiques qui pourront conduire à l’utilisation systématique des systèmes
nationaux de passation de marchés dans la mise en œuvre des politiques de
développement à moyen et long terme des pays africains.

Les deux (2) jours du Forum de Haut Niveau de Tunis débuteront par une session
plénière d’ouverture. Cette session introduira les thèmes du Forum en mettant
l’accent sur l’évolution de la dynamique de réforme de marchés publics en
Afrique, les principaux défis posés au regard du contexte de la crise actuelle,
ainsi que les approches et les stratégies à élaborer pour que la commande
publique devienne un instrument de soutien à la croissance économique et à la
politique de développement des pays africains.

La session d’ouverture sera suivie par la tenue, en parallèle, de 4 ateliers
thématiques qui favoriseront les échanges d’expérience sur les défis existants
ou naissants dans le contexte du climat économique actuel ; ils permettront de
présenter des approches innovantes et des solutions sur les thèmes suivants :

1. Evaluation des réformes des marchés publics entreprises en Afrique :
enseignements, zones à risques et bonnes pratiques.

2. Les marchés publics outils du développement économique : éléments essentiels
pour mettre en place des politiques d’achat publics axées sur les résultats
favorisant le développement.

3. Renforcement des capacités en matière d’achat public et initiatives
anti-corruption : évaluation de la mise en œuvre et de l’impact des initiatives
passées pour concevoir des programmes innovants et adaptés s’appuyant sur des
mécanismes de financement progressifs et harmonisés.

4. Marchés publics et intégration économique régionale : le renforcement de
marchés communs à travers l’harmonisation et l’intégration des systèmes
nationaux de marchés publics.

Les documents de travail et les contributions relatifs à ces ateliers seront mis
à la disposition des participants inscrits, au minimum deux (2) semaines avant
l’événement. Une attention particulière sera apportée aux expériences concrètes,
en tenant compte de différents points de vue, sociopolitique, économique et
administratif, afin d’identifier les conditions qui ont conduit au succès de ces
expériences.

Pendant la session plénière de clôture, un panel de discussion composé de
différents experts présentera les principaux résultats et conclusions des
ateliers thématiques. A partir de ces conclusions, la session de clôture
permettra de débattre en vue de tracer les perspectives africaines et les futurs
développements des réformes des marchés publics sur le continent. Le Forum
s’achèvera par l’approbation d’un Communiqué Final qui constituera la
«Déclaration de Tunis sur les Réformes des Marchés Publics en Afrique pour
soutenir la croissance économique et la réduction de la pauvreté».