Les partisans de la hausse reprennent la main à Wall Street

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à l’entrée de la bourse de New York le 15 octobre 2009. (Photo : Timothy A. Clary)

[07/11/2009 09:32:05] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, bien remise en selle après avoir surmonté des chiffres du chômage pourtant mauvais, risque de rester indécise la semaine prochaine, sous l’influence de deux camps opposés sur la direction que va prendre un marché.

“La semaine a été un bon exemple de la détermination à la fois des partisans de la hausse et de ceux de la baisse sur leurs positions à court terme”, explique Sam Stovall, de Standard and Poor’s.

Après deux semaines de repli, l’indice phare de Wall Street, le Dow Jones a nettement rebondi, montant sur la semaine écoulée de 3,20% à 10.023,42 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 3,29% à 2.112,44 points et l’indice élargi Standard & Poor’s 500 3,20% à 1.069,30 points.

La fin de la semaine a joué en faveur des “bulls”, ceux qui parient que le marché peut poursuivre un rebond entamé en mars et qui a permis au Dow Jones de reprendre plus de 50%.

L’indice a engrangé 2,08% jeudi, puis 0,17% vendredi alors même que les investisseurs se sont trouvés confontés à des chiffres du chômage aux Etats-Unis plus mauvais qu’attendu, preuve que le parti pris haussier a pris le dessus, selon Sam Stovall.

Depuis qu’il travaille sur les marchés, John Stoltzfus, de Ticonderoga Securities, explique n’avoir jamais vu une telle division entre les deux camps qui observent l’état de l’économie.

Certains pensent que le marché va poursuivre sa hausse, d’autres estiment que la reprise de la croissance est en retard par rapport au rebond du marché, le condamnant à une correction avant qu’il puisse poursuivre sa course.

Reste à savoir si l’élan retrouvé par le marché, qui a raccroché le Dow Jones aux 10.000 points pour la première fois depuis le 22 octobre, pourra se maintenir dans les prochains jours, peu animés en terme d’indicateurs.

Il faudra attendre vendredi la publication de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour le mois de novembre. Les prix à l’importation (octobre) et la balance commerciale (septembre) seront publiés le même jour.

Le marché “a besoin d’un nouveau catalyseur, que ce soit des prévisions des entreprises, des données économiques ou tout développement dans l’activité de fusion-acquisition”, qui reprend après une période de sommeil pendant la crise, explique John Stoltzfus.

“Globalement, il nous semble que le marché est assez clair dans son message, si ce n’est dans la direction qu’il a l’intention de prendre. Nous sommes dans une phase de transition”, observe-t-il.

La semaine prochaine s’égrèneront tout de même de nombreux discours de membres et gouverneurs de la Réserve fédérale américaine et de ses branches régionales. L’action de l’institution, qui a maintenu un quasi statu quo sur sa position très souple en matière de politique monétaire cette semaine, reste scrutée par le marché.

Certains investisseurs craignent que les banques centrales dans le monde ne resserrent trop tôt les cordons de la bourse.

Alors que la saison des résultats touche à sa fin, ayant largement contribué à la hausse de Wall Street grâce à une proportion considérable de surprises positives, deux membres du Dow Jones publieront leurs rapports trimestriels jeudi: le géant de la distribution Wal-Mart et le groupe de médias Disney.

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