USA : la consommation est retombée comme prévu en septembre

photo_1256906548776-1-1.jpg
à New York, en avril 2009 (Photo : Spencer Platt)

[30/10/2009 13:06:37] WASHINGTON (AFP) Les dépenses de consommation des ménages sont retombées comme prévu en septembre, après leur bond provoqué le mois plus tôt par la prime à la casse, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés vendredi par le département du Commerce à Washington.

Elles ont baissé de 0,5% par rapport au mois d’août, indique le ministère, qui a révisé en hausse de 0,1 point à 1,4% leur progression du mois précédent.

La baisse de septembre est conforme au consensus médian des analystes.

Le ministère indique que son chiffre est conforme à la progression de la consommation de 3,4% en rythme annuel au troisième trimestre publié la veille avec la première estimation du PIB d’été.

Cette hausse de la consommation trimestrielle a apporté 2,36 points au PIB américain, permettant aux Etats-Unis de sortir en force de la récession avec un taux de croissance de 3,5% en rythme annuel, après un an de contraction de l’activité.

Les autorités de Washington et les économistes estiment cependant que l’économie ne pourra pas continuer à croître à ce rythme, du fait des contraintes qui pèsent sur les ménages avec, entre autres, la hausse du chômage prévue pour plusieurs mois encore, et les difficultés à obtenir des crédits qui touchent les PME, moteurs de la création d’emplois.

De l’avis général, la consommation des ménages, qui assure en temps normal les deux tiers de la hausse du PIB, ne devrait pas retrouver son rôle de moteur avant un certain temps, et elle devrait même rebaisser sur les trois derniers mois de l’année.

Les chiffres du ministère semblent confirmer ce pronostic puisque les revenus des ménages sont restés stables en septembre par rapport au mois d’août, ce qui s’est traduit par une baisse de leur revenu disponible de 0,1% en termes réels (c’est-à-dire après correction des effets de variation des prix).

Et les ménages sont plus fourmis que cigales: leur taux d’épargne a bondi de 0,5 point en septembre, pour atteindre 3,3%, ce qui est historiquement élevé pour le pays.