L’Europe veut faire la chasse aux prix alimentaires trop élevés

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ètent des fruits dans une grande surface à Rots, dans le Calvados (Photo : Mychele Daniau)

[27/10/2009 21:48:09] BRUXELLES (AFP) Lutte contre les pratiques déloyales du commerce alimentaire, plus grande transparence du secteur: la Commission européenne va proposer mercredi de durcir ses contrôles pour que la baisse des prix agricoles se répercute davantage dans le panier de la ménagère.

L’exécutif européen soupçonne depuis longtemps les intermédiaires entre les agriculteurs et les consommateurs finaux (industrie agro-alimentaires, groupes de distribution) de se garder des marges parfois excessives pénalisant tant les ménages que les paysans.

Les propositions qu’il doit présenter se veulent un début de réponse.

Depuis la mi-2008, avec la crise économique, les prix des produits agricoles de base ont fortement baissé, comme ceux du lait, sans que cela se traduise immédiatement sur les étiquettes des étals de supermarchés, déplore l’exécutif européen dans un rapport sur le sujet obtenu par l’AFP.

“Ces fluctuations ont nui aux producteurs agricoles et ne permettent pas aux consommateurs de bénéficier de conditions équitables”, souligne-t-il dans ce texte.

“Le manque de transparence sur le marché, les inégalités des rapports de force et les pratiques anticoncurrentielles ont conduit à des distorsions sur le marché, avec des effets négatifs sur la compétitivité de l’ensemble de la chaîne alimentaire”, ajoute la Commission.

Les prix d’un même produit peuvent varier énormément d’un pays à l’autre en Europe, en raison de législations, politiques fiscales ou traditions différentes.

Le taux de variation atteint ainsi un record de 70% pour l’eau minérale, 58% pour le pain blanc, 49% pour les oeufs, 48% pour la crème glacée et 44% pour le boeuf haché.

Pour y remédier, Bruxelles propose de faire la chasse aux “pratiques déloyales” qui contribuent à maintenir des prix élevés, d’accroître la transparence pour encourage la concurrence et de lever les obstacles qui demeurent pour le commerce transfrontalier de produits alimentaires.

La Commission recommande enfin “que tous les États disposent de services de comparaison des prix des denrées alimentaires au détail basés sur le web et aisément accessibles” afin que les consommateurs fassent mieux jouer la concurrence entre les distributeurs.