[28/09/2009 10:13:45] RENNES (AFP)
échecs sur une table tactile interactive, le 25 septembre à Rennes (Photo : Marcel Mochet) |
“Mairie de Rennes à 953 mètres, services ouverts du lundi au vendredi 9h-12h30, 14h-17h30”: bientôt, en se promenant dans les rues, il suffira de cliquer du doigt sur son téléphone portable pour visualiser les services situés à proximité, avec tous les détails pratiques.
“L’idée c’est d’afficher en temps réel des informations utiles pour les usagers: aujourd’hui, on peut trouver des pizzas avec son téléphone portable, mais rien sur le service public”, explique Hugues Aubin, chargé de mission à la ville de Rennes, en charge du projet.
La capitale bretonne n’est pas la seule collectivité à se lancer dans les nouvelles technologies et les innovations du web 2.0, comme l’a montré le forum “Cap’com” organisé cette semaine sur le thème “Réseaux sociaux, identités, territoires”.
Sites participatifs type “wi-ki”, réseaux sociaux type “facebook” ou “twitter”, flux RSS, blogs ou flashmobs, deviennent des moyens “d’organiser la rencontre, l’échange, la discussion pour lier l’espace public à l’espace privé”, comme l’a expliqué lors du forum Fabien Eychenne, de l’association “Villes 2.0”.
Des petites villes comme Carcassonne, Issoire ou Blagnac se sont déjà dotées d’une plate forme internet pour se lancer dans le “web social” en créant des communautés d’intérêt et de voisinage pour favoriser les échanges de services comme le covoiturage.
“Les privés proposent des produits ultraconsuméristes, il faut absolument se positionner pour développer le service public de demain et penser à de nouveaux outils pour les usagers”, souligne Sophie Trouillet, chargée de mission du Grand projet des villes Hauts de Garonne .
Son équipe travaille sur la mise en place d’une “plate-forme numérique d’innovation ouverte” pour produire du lien virtuel et réel dans ce territoire urbain défavorisé de la banlieue de Bordeaux.
Pour le projet “Vivre à Rennes”, toutes les données publiées sur le site internet de la municipalité et dans son guide pratique de 537 pages ont été stockées et géolocalisées par Ni-Ji, une société spécialisée qui attend l’ultime feu vert d’Apple pour le lancement du programme sur iPhone.
“Ce sera fait sous quinze jours-trois semaines”, assure Fréderic Payen qui pilote le projet.
échecs sur une table tactile interactive, le 25 septembre à Rennes. (Photo : Marcel Mochet) |
Bluffant, le prototype de réalité augmentée, “MY R.A”, développé en partenariat avec Orange Labs, offre les mêmes informations numériques en ajoutant des objets virtuels au paysage que voit l’utilisateur en temps réel dans l’objectif de son iPhone.
Récemment lancé par la RATP, pour localiser les stations de métro de Paris et les points d’intérêts situés à proximité, ce système s’appuie à la fois sur le GPS du téléphone pour positionner l’utilisateur et sa boussole électronique qui permet de déterminer la direction de la caméra.
“L’usager n’a plus besoin d’un ordinateur, cela permet de réduire la fracture numérique”, souligne Hugues Aubin.
Car si environ le tiers de la population n’a pas encore accès à un ordinateur, près de 59 millions de Français, soit 91,8% d’entre eux, utilisent un téléphone mobile, selon les derniers chiffres de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
Pour ceux qui n’ont ni smartphone ni ordinateurs, la promenade urbaine en réalité augmentée se conçoit avec des écrans portatifs mis à disposition sur des sites choisis par la municipalité, comme par exemple les grands chantiers de construction.
La table tactile interactive avec son écran réactif aux doigts ou aux objets équipés d’une puce offre un autre mode de recherche sur les points d’intérêts d’une ville et ses informations pratiques.