Taxe carbone : Laurence Parisot veut un “chèque vert” pour les entreprises

[02/09/2009 16:10:12] PARIS, 2 sept 2009 (AFP)

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ésidente du Medef, Laurence Parisot, au siège de l’organisation patronale, le 21 avril 2009, à Paris (Photo : Stephane de Sakutin)

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a réclamé un “chèque vert” pour les entreprises qui s’acquitteront de la future “taxe carbone”, ou Contribution climat énergie (CCE), dans un entretien au quotidien Le Monde daté de jeudi.

“Si l’émission de CO2 a un coût social, si elle représente une nuisance pour l’être humain, il est normal qu’elle soit taxée”, estime Mme Parisot dans cet entretien.

Pour autant, ajoute-t-elle, la CCE doit être créée “à fiscalité constante pour les entreprises”. Elle demande donc que les entreprises qui paieront cette taxe reçoivent en contrepartie un “chèque vert”.

Le gouvernement semble s’orienter vers une redistribution de la CCE, qui doit être appliquée dès 2010, uniquement aux ménages, mais les derniers arbitrages doivent être rendus d’ici la présentation de la loi de finances, fin septembre. De leur côté, les entreprises bénéficieront l’an prochain de la suppression partielle de la taxe professionnelle.

La taxe carbone vise à inciter entreprises, administrations et particuliers à consommer moins d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), notamment dans les transports et le chauffage, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

“On ne peut pas instaurer sans risque une nouvelle contribution fiscale à un moment où la reprise n’est pas encore complètement là”, a précisé Mme Parisot sur la radio BFM, demandant au gouvernement d'”y aller prudemment, graduellement”.

La présidente du Medef a également salué la suppression partielle annoncée de la taxe professionnelle, qui doit être remplacée par deux contributions assises sur le foncier et la valeur ajoutée.

“C’est une excellente nouvelle, je dirai même que c’est a priori une victoire du Medef, à condition que dans cette réforme il n’y ait aucune entreprise perdante”, a-t-elle dit.

“Nous n’accepterions pas que les deux nouvelles taxes (…) coûtent plus cher à certaines entreprises que la taxe professionnelle qui est en train de disparaître”, a-t-elle prévenu.

La réforme de la taxe professionnelle doit bénéficier à une grande majorité d’entreprises, mais une minorité d’entre elles pourraient voir leur charge fiscale augmenter.