Irlande : le taux de chômage atteint 12,4%, un nouveau sommet depuis 1995

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érence de presse à Dublin, le 07 Avril 2009

[02/09/2009 11:38:33] DUBLIN (AFP) Le taux de chômage en Irlande a grimpé en août à un nouveau sommet depuis quatorze ans et demi, mais sa progression a nettement ralenti par rapport aux mois précédents, ce qui signale une stabilisation du marché du travail, selon des données publiées mercredi.

Selon l’Office central des statistiques (CSO) irlandais, le taux de chômage s’est élevé à 12,4% en août, contre 12,2% le mois précédent, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis février 1995.

Le nombre de chômeurs s’est quant à lui envolé à 440.056 personnes en août, un nouveau record depuis le début du calcul de cette statistique, en 1967. C’est 4.321 de plus qu’en juillet, et 192.672 de plus qu’un an plus tôt.

L’envolée du chômage irlandais, qui a presque triplé en deux ans, c’est-à-dire depuis l’éclatement de la crise du crédit, a toutefois nettement ralenti depuis le début de l’année.

Le mois précédent, le nombre de chômeurs avait ainsi encore augmenté de 17.000, après un pic de plus de 36.000 chômeurs supplémentaires en janvier.

Pour Deirdre Ryan, de la maison de courtage Goodbody, “la modération de la hausse du taux de chômage, et le nombre plus faible de nouveaux inscrits sont des développements encourageants” pour le marché du travail irlandais.

Selon l’économiste, “l’hémorragie d’emplois que l’on a vue ces derniers mois est maitenant derrière nous, et c’est un marché du travail plus stable, bien que toujours en détérioration, qui apparaît”.

L’Irlande connaît une crise économique majeure qui s’est brutalement accélérée en fin d’année dernière. Le pays, victime de la crise mondiale mais aussi plus spécifiquement de l’éclatement d’une bulle immobilière, a vu son produit intérieur brut s’effondrer de 8,5% au premier trimestre sur un an.

Le pays a été le premier de la zone euro à entrer en récession, en 2008, et est également devenu cette année le premier à tomber dans une phase de déflation (c’est-à-dire de chute générale des prix).

Dans ce contexte, les économistes comme les autorités prévoient une poursuite de l’envolée du chômage dans les trimestres qui viennent. Le premier ministre Brian Cowen a dit lui-même tabler sur un taux de chômage de l’ordre de 15 à 15,5% à la fin de l’année.