Perquisitions aux domiciles des anciens dirigeants de Porsche

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Logo du constructeur automobile allemand Porsche (Photo : Michael Latz)

[22/08/2009 16:19:19] BERLIN (AFP) Des perquisitions ont été effectuées par la justice allemande non seulement au siège du constructeur automobile allemand Porsche mais aussi aux domiciles de l’ancien patron du groupe Wendelin Wiedeking et d’un autre ex-dirigeant, selon le magazine Der Spiegel.

Les enquêteurs du parquet de Stuttgart (sud-ouest) ont perquisitionné jeudi matin au siège de Porsche sur soupçons de délit d’initié et de violation des règles de communication boursière, avait annoncé Porsche lui-même dans un communiqué jeudi.

“Ils ont perquisitionné dans des bureaux de l’entreprise et ont saisi différents documents de travail”, avait précisé Porsche.

Selon Der Spiegel à paraître lundi, qui cite une porte-parole du parquet de Stuttgart, les appartements privés de M. Wiedeking et de l’ancien directeur financier Holger Härter ont eux aussi été perquisitionnés.

MM. Wiedeking et Härter ont tous deux été renvoyés en juillet après la prise de contrôle du constructeur par le géant Volkswagen.

D’après le quotidien Die Welt, l’enquête du parquet de Stuttgart est liée à des informations fournies par le Bafin (le gendarme de la Bourse de Francfort) concernant l’envolée du cours de l’action Volkswagen en octobre dernier, conséquence de son rachat annoncé par Porsche, une situation qui s’est inversée depuis. Le titre avait alors dépassé les 1.000 euros, faisant de VW la deuxième entreprise mondiale en termes de capitalisation boursière, derrière Exxon Mobil.

A en croire toutefois Der Spiegel, l’enquête ne vise pas l’envolée du titre en octobre 2008 mais plutôt le fait que Porsche aurait tenté au printemps “avec l’aide de la banque francfortoise (d’investissement) Maple Bank de stabiliser le cours de l’action VW à un certain niveau, pour empêcher de nouvelles fluctuations dangereuses du cours”. De telles fluctuations auraient pu être la source de pertes massives pour Porsche qui détenait alors déjà plus de la moitié des actions de Volkswagen ainsi que des options, ajoute Der Spiegel.