[05/08/2009 09:10:25] PARIS (AFP)
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| ège de la Société Générale à la Défense. (Photo : Joël Saget) |
La banque française Société Générale a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net divisé par deux (-52%) à 309 millions d’euros, lourdement affecté par des éléments exceptionnels ainsi que par un coût du risque qui demeure élevé, selon un communiqué publié mercredi.
Ce résultat est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 114 millions d’euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.
Les analystes avaient néanmoins ajusté leurs prévisions après une première annonce de la banque, qui avaient indiqué, début juillet, que le résultat “devrait être légèrement bénéficiaire”.
Comme annoncé début juillet, les comptes de l’établissement sont lestés par des éléments exceptionnels, notamment 1,3 milliard d’euros liés à l’appréciation de la valeur de la dette de la banque.
A la faveur des perturbations des marchés financiers, les taux d’intérêt sur la dette de la Société Générale avaient augmenté, ce qui avait entraîné une baisse de la valorisation de cette dette et joué favorablement sur le résultat de la banque.
Mais le retour à des conditions de marché moins anormales a fait baisser ces taux et augmenter le poids de la dette.
Ces éléments exceptionnels effacent intégralement les bonnes performances de la banque de financement et d’investissement, qui affiche une légère perte de 12 millions d’euros.
Hors éléments exceptionnels, la banque de marché dégage, en effet, un revenu de 2,9 milliards d’euros, porté par les activités taux, changes et matières premières ainsi que par le regain confirmé des actions.
Outre ces éléments exceptionnels, Société Générale pâtit d’un coût du risque (provisions principalement liées aux défaillances de clients) toujours élevé de 1,1 milliard d’euros, même s’il est en baisse par rapport au premier trimestre (1,3 milliard).
Si le coût du risque est en nette baisse sur les activités de marché, il reste élevé en banque de détail et progresse de manière importante dans l’activité services financiers.
Une dégradation à la fois observée dans le crédit à la consommation et le financement des biens d’équipement professionnel, en particulier en Allemagne, qui souffre d’une “conjoncture difficile”.
Autre foyer de créances douteuses, la Russie, qui pèse, à elle seule, pour la moitié du coût du risque des réseaux bancaires internationaux du groupe.
Très élevées au premier trimestre (1,5 milliard d’euros), les provisions pour dépréciations des actifs à risque sont en baisse, à 400 millions d’euros.
Le groupe a, par ailleurs, cédé pour 3 milliards d’euros d’actifs à risque durant la période, réduisant ainsi son portefeuille, évalué à une vingtaine de milliards d’euros en fin de premier trimestre par le directeur financier Didier Valet.
Durant le trimestre, la banque a réussi à améliorer son ratio de fonds propres (fonds propres rapportés aux engagements), qui est passé de 9,2% à 9,5%, un niveau élevé au regard des standards du marché.



