Les robots thérapeutiques du futur à la Campus-party de Valence

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émonstration à la Campus-party, le 28 juillet 2009 à Valence. (Photo : Diego Tuson)

[03/08/2009 06:00:02] VALENCE (AFP) Au delà de leur aspect ludique, de plus en plus de robots sont aussi créés à des fins thérapeutiques, pour aider enfants autistes ou malades d’Alzheimer, comme l’ont montré plusieurs créateurs à la Campus-party de Valence (est).

“Je suis ravi d’être à la Campus-party!”, lance en anglais, d’une voix mécanique, le robot blanc et bleu Nao, rebaptisé Sky par ses créateurs.

Ce robot humanoïde de 58 cm de haut, à la carapace en plastique, se lance ensuite, chapeau noir vissé sur la tête, dans une chorégraphie endiablée au rythme du tube Billie Jean de Michael Jackson.

Avec son comparse Lys, identique mais en rouge, ils sont la grande attraction de la zone ouverte au grand public de ce grand rassemblement d’internautes qui a commencé lundi et s’achève dimanche.

Le robot Nao devrait être commercialisé à partir de 2011, entre 3.000 et 3.500 euros.

“Il est à la fois un robot compagnon et un robot d’aide au quotidien”, explique à l’AFP Romain Daros, de la société française Aldebaran Robotics à l’origine du projet.

Il est équipé d’un système de reconnaissance vocale et des visages, “on peut lui dire allume mon ordinateur, lis mes emails, lis le journal”, ajoute M. Daros.

Il peut aussi être utilisé pour stimuler, avec des exercices de mémoire, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

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ébé phoque blanc conçu pour les personnes ayant des problèmes cognitifs, à la Campus Party le 28 juillet 2009 à Valence. (Photo : Diego Tuson)

Autre “star” de la Campus-party, le “robot thérapeutique” japonais Paro, un bébé phoque blanc “conçu pour les personnes ayant des problèmes cognitifs comme les enfants autistes ou les malades d’Alzheimer”, explique Ignacio Villoch.

Déjà commercialisé au Japon et dans des pays d’Europe du nord, “il est équipé de capteurs qui reconnaissent les caresses et la voix de son propriétaire, et lui permettent de réagir en conséquence”, selon M. Villoch.

“Le phoque a été choisi car il n’éveille aucun souvenir émotif, comme l’aurait fait un chien ou un chat”, souligne-t-il.

A quelques mètres, le Suisse Sylvain Calinon est venu présenter son robot “chef cuisinier”, un projet de l’Institut fédéral de technologie de Lausanne.

La grande différence avec les autres robots “est qu’il apprend de nouveaux gestes par imitation, par observation, sans avoir besoin d’un intermédiaire”, comme un programmateur.

Le robot a déjà appris à battre des oeufs et couper du jambon pour faire une omelette. “On peut imaginer par exemple qu’il donne à manger à des personnes qui ne peuvent pas se servir de leurs mains”, selon M. Calinon.

Non loin de ces professionnels, sous le chapiteau réservé aux quelque 6.000 participants à la Campus-party, des jeunes viennent aussi présenter leurs robots, plus artisanaux, dont certains sont également conçus pour aider les personnes.

José Alberto Garcia présente fièrement son robot à trois pattes Invigbot. “Il est conçu pour servir de guide aux aveugles, en émettant un signal sonore à l’approche d’un obstacle”, explique cet Espagnol de 22 ans.

En face de lui, le Colombien César Augusto Hernandez, 25 ans, est venu avec Mime Face, qu’il surnomme affectueusement Jaimito, un robot visage, qui parle en reproduisant les expressions d’un visage humain et ferme les yeux.

Et lui aussi, il pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques, s’il était encore développé, par exemple pour aider à socialiser des malades d’Alzheimer, selon César.