Tunis Telecom City : la Chambre des Députés donne le feu vert

La Chambre des députés a adopté, mardi 7 juillet 2009, le projet de loi
–autorisant l’Etat tunisien à s’obliger dans le cadre de la convention
conclue avec l’entreprise bahreïnie «Vision 3» -un consortium constitué de
Gulf Finance House, Ithmaar Bank et Abu Dhabi Investment House- et
concernant la réalisation du projet de «Tunis Telecom City» à Kallat Landous
(gouvernorat de l’Ariana).

Ainsi la voie est désormais ouverte à la réalisation d’un projet qui va
«assurer des prestations de services en direction de l’Europe», souligne M.
El Haj Gley, ministre des Technologies de la Communication. Un projet que
«son promoteur a tenu à réaliser en dépit de la crise internationale».

Une fois son développement achevé, Tunis Telecom City –qui nécessitera un
investissement de près de 3 milliards de dollars- permettra la création d’au
moins 25 mille emplois, indique M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du
Développement et de la Coopération internationale.

L’investisseur bénéficiera, selon le rapport commun des sept commissions
parlementaires ayant examiné le projet de loi et la convention
d’investissement, d’«avantages fiscaux concernant les étapes de constitution
de la société du projet, de mise à disposition du terrain sur lequel il sera
édifié, d’aménagement, de développement et de construction nécessitées par
son volet urbanistique, et d’avantages spécifiques accordés aux entreprises
totalement exportatrices et opérant sur le terrain du projet, en plus
d’exonérations fiscales».

Les commissions parlementaires ont réaffirmé «la nécessité de tenir les
engagements (pris) à travers la formation des ressources humaines
nécessaires conformément aux exigences des projets, d’un côté, et fournir
l’infrastructure selon les critères et dans les délais requis, d’un autre
côté, afin de garantir la réalisation de ces grands projets».

Sur ce point, M. Mohamed Nouri Jouini a affirmé que «fournir les compétences
spécialisées» exigées par ce genre de projet «constituera le défi de la
prochaine étape».

Tout en mettant en exergue «les grands efforts» déployés dans ce domaine, le
ministre du Développement et de la Coopération internationale a noté que la
Tunisie ne forme pas encore suffisamment d’ingénieurs.

D’ailleurs, «la réussite de la Tunisie à attirer d’autres investissements
dans le secteur des TIC dépendra de notre capacité à mettre à leur
disposition les compétences requises. Dans les discussions que nous avons
avec eux, révèle M. Jouini, les investisseurs insistent sur la nécessaire
disponibilité de telles compétences en nombre suffisant, et avec les
compétentes opérationnelles requises. La phase actuelle constituera donc un
test», ajoute le ministre.

Et c’est pour être en mesure de tenir ses engagements dans ce domaine que la
Tunisie a mis en place un plan visant la formation de 20.000 diplômés
certifiés destinés au secteur des TIC, fait remarquer le ministre des
Technologies de la Communication. Qui rappelle le programme –destiné lui
aussi à contribuer au développement d’un environnement propice à la
réalisation et à la réussite des grands projets- mis en place en vue
d’augmenter le haut débit en Tunisie, «déjà multiplié par 3, à 15 gigabits,
et qui devrait progresser de 300% par an à l’avenir», affirme le ministre.