La coopération tuniso-française se renforce et se diversifie et c’est tant
mieux. J’aimerais cependant émettre quelques réserves sur certains aspects
soulevés par votre article :
• La « gestion concertée » de « l’immigration sélective » que vous évoquez en
termes plutôt élogieux peut être chargée de risques si les meilleures
compétences tunisiennes sont expatriées et si au contraire les migrants les
moins qualifiés sont rapatriés.
• L’embauche de 9500 Tunisiens par an (puisque vous parlez de 10 % de la demande
additionnelle) est une estimation trop optimiste, notamment au vu des dernières
prévisions relatives à 2009 – 2010.
• Enfin, l’ouverture d’une antenne de Paris-Dauphine pour la « prochaine année
scolaire » et l’accueil de 1.000 étudiants en Master relevant des filières de la
gestion et de l’administration n’est pas exactement ce dont le pays a besoin.
Heureusement qu’il y a le projet de formation d’ingénieurs et là, le transfert
de savoir-faire pourrait être plus conséquent. Espérons que les Tunisiens
sauront âprement négocier, contre proposer et défendre leurs intérêts.
Sami Boussoffara
Réaction à l’article :
Tunisie-France : Du nucléaire à l’aéronautique en passant par la «co-diplomation»
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