[23/02/2009 18:46:34] NEW YORK (AFP)

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La Bourse de New York (Photo : Stan Honda)

La Bourse de New York creusait ses pertes lundi à la mi-séance, malgré le rebond des valeurs bancaires, dans un marché qui reste nerveux face aux interventions de l’Etat pour enrayer la crise: le Dow Jones perdait 1,10% et le Nasdaq 2,03%.

Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 80,92 points, à 7.284,75 points. S’il finit la séance à ce niveau, l’indice vedette de la première place mondiale touchera son plus bas niveau de clôture depuis plus de 11 ans.

Le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 29,24 points, à 1.411,99 points et l’indice élargi Standard & Poor’s 500 1,39% (10,72 points), à 759,33 points.

Vendredi, Wall Street avait fini en baisse, à l’issue d’une séance agitée par les rumeurs sur l’avenir des banques: le Dow Jones avait perdu 1,34%, à un nouveau plus bas depuis octobre 2002, le Nasdaq 0,11% et le S&P 1,14%.

En hausse à l’ouverture, les indices de la place new-yorkaise sont repartis dans le rouge moins d’une heure plus tard, dans un volume d’échanges assez étoffé.

“Le marché reste focalisé sur l’avenir du secteur financier”, a observé Art Hogan, de Jefferies.

Le Trésor a indiqué qu’il pourrait acheter des actions préférentielles des banques convertibles en actions ordinaires, ouvrant la porte à une éventuelle nationalisation.

Selon les médias, les autorités envisagent de s’emparer de 25 à 40% du capital de la banque Citigroup. Le titre rebondissait de 10,77% à 2,16 dollars, après avoir plongé de 41% la semaine dernière.

“Ces rumeurs apaisent les inquiétudes d’une nationalisation totale de la banque”, qui avaient fait plonger les valeurs bancaires jeudi et vendredi, relevait Patrick O’Hare, du site d’information financière Briefig.com.

La possibilité de nationaliser ne sera en effet exercée qu’en dernière extrémité, le plan prévoyant plusieurs étapes avant d’en arriver là, à commencer par un appel aux capitaux privés.

Bank of America, qui faisait également l’objet de rumeurs de nationalisation vendredi, reprenait lundi 7,12% à 4,06 dollars. JPMorgan Chase gagnait 0,95% à 20,09 dollars et Wells Fargo 3,94% à 11,34 dollars.

Mais il “reste trop de questions. Tant qu’on n’aura pas plus de détails sur les solutions que veut apporter le gouvernement à la crise qui touche les banques, le marché aura du mal à rebondir”, a estimé M. Hogan.

La banque Goldman Sachs cédait 0,31% à 84,33 dollars, le groupe de services financiers American Express 2,24% à 12,68 dollars et le conglomérat General Electric, où les activités financières pèsent d’un poids important, 5,01% à 8,91 dollars.

Pour Patrick O’Hare, “on ne peut pas considérer que c’est un bon jour pour les investisseurs”. “Ce sera un bon jour quand le marché n’aura pas à tourner son attention en permanence vers Washington pour déterminer sa direction”, a-t-il ajouté.

Autre exemple des efforts des autorités, selon le Wall Street Journal, des conseillers du Trésor américain envisagent “sérieusement” la possibilité pour General Motors et Chrysler de se placer sous la protection de la loi américaine des faillites. Cela leur permettrait d’accéder à une facilité de crédit atteignant les 40 milliards de dollars. GM montait de 5,08% à 1,86 dollar. Chrysler n’est pas coté.

Ford bondissait de 13,29% à 1,79 dollar. Le constructeur automobile a conclu un accord avec le syndicat UAW sur des modifications aux prestations retraites des ouvriers.

Le fabricant d’appareils médicaux Medtronic était en hausse de 1,15% à 34,39 dollars. Il va racheter deux fabricants de valvules cardiaques, l’israélien Ventor Technologiers et l’américain Corevalve, pour un total de plus d’un milliard de dollars.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,06% contre 2,772% vendredi soir mais celui à 30 ans reculait à 3,558% contre 3,565%.

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